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Zone écologique à parrainer

La commune de Payerne répond à une demande en mettant à disposition un terrain pour favoriser à la fois la biodiversité et l’aspect éducatif. Chacun peut contribuer à la création de ce parc qui sera inauguré en juin 2020.

Les premiers travaux ont débuté sur la parcelle du Sansui. Des arbustes ont été plantés. Les semis interviendront au printemps, pour une inauguration prévue en juin.Photo rémy gilliand

Rémy  Gilliand

Rémy Gilliand

19 décembre 2019 à 01:00

Arbustes indigènes, 3 francs; arbres fruitiers, 80 francs; muret sec, 20 francs le mètre carré. Voici quelques articles de la liste, non pas du Père Noël, mais du projet de parrainage de la zone écologique du Sansui, à Payerne. «Dans le cadre de projets «qualité de vie», un groupe d’habitants payernois a souhaité bénéficier d’un terrain pour favoriser à la fois l’aspect de la biodiversité et l’éducatif», explique Dino Belometti, chef du secteur Jeunesse et intégration.

Dans les démarches participatives mises en place par ce service, le réaménagement d’une place de jeux avec les usagers et habitants du quartier ou encore un diagnostic de quartier avec la mise en place d’une association de quartier sont ressortis de cet élan.

Pour répondre à cette demande, la Municipalité a décidé de mettre à disposition un espace propice dans le quartier du Sansui, à la sortie de Payerne, en direction de Corcelles.

Les travailleurs de la pensée

Interpellé plusieurs fois par des citoyens, le secteur des parcs et promenades de la commune, en collaboration avec le secteur Jeunesse et intégration, a entrepris les discussions avec la population du Sansui, habituée aux démarches participatives. Pour garantir un impact plus important auprès des enfants et des citoyens, la commune a souhaité se joindre à une association. «Les travailleurs de la pensée», c’est le nom de ce groupement, accompagnera les habitants du quartier dans des ateliers pour le réaménagement du site. «Cette association est composée par des habitants, elle accompagne aussi des familles qui ont des enfants hors du système scolaire», indique Dino Belometti.

Le terrain, d’un peu moins de 2000 m2, est situé juste en dessus de la place de jeu du Sansui. Il est l’un des rares espaces encore non construits du secteur. Les premiers travaux d’aménagement ont déjà été entrepris par les services communaux. «Il s’agit de réaliser des mesures simples, peu coûteuses et faciles d’entretien qui fourniraient une plus-value à la population, tout comme à la biodiversité. Les réalisations seraient aussi faciles à retirer dans l’éventualité où la parcelle serait réaffectée», explique Dino Belometti. Arbustes, pierriers, tas de branches sèches, bosquets, murets ou hôtels à insectes sont ainsi prévus.

Pour le côté éducatif, des panneaux commenteraient le sens de chaque poste, avec les explications idoines. Selon le souhait de l’association, des ateliers seront organisés les mercredis après-midi et les samedis matin, encadrés par les Travailleurs de la pensée et les moniteurs du secteur Jeunesse. Le contrôle et le suivi des mesures, surveillance, maintien des installations en bon état, ramassage des déchets, seraient à la charge du groupe de travail ou de la communauté porteuse du projet. «Le service des parcs et promenades assure le suivi pour la partie technique. Nous veillerons aussi au suivi global, y compris la veille sociale pour renouveler les habitants au fil des années», précise Dino Belometti.

Parrainage en route

Les premiers travaux ont déjà été entrepris. Les semis seront faits au printemps, ainsi que la création de murets et la pose des hôtels à insectes, l’inauguration étant prévue en juin prochain. Les travaux, réalisés par les services communaux, sont estimés entre 10 000 et 12 000 francs. L’autre particularité de ce projet participatif, c’est que tout un chacun peu contribuer financièrement à la création de cette zone de biodiversité et éducative du Sansui. Un système de parrainage a été mis en place. «Les premières promesses de dons sont encourageantes. Le WWF, qui a adhéré à notre concept, va aussi soutenir une partie de ces travaux», se réjouit Dino Belometti.

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