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Egratigneur

L’Egratigneur


Par jean-Daniel fattebert

Par jean-Daniel fattebert

7 mars 2019 à 01:00

Comme un silence assourdissant, l’absence de 1334 coutumiers de l’exercice, à l’assemblée générale de la Banque Raiffeisen Broye Vully Lacs, n’est point passée inaperçue. Imaginez: 1800 sociétaires présents en 2018, contre 466 cette année. Un désamour que la statistique nous impose de situer à hauteur de 74%.

Vu de l’extérieur, un tel abandon de créance a de quoi interpeller. Un sociétaire m’a avoué craindre une confrontation indigeste au jargon du milieu, à l’heure du rapport sur l’exercice écoulé.

Entre les accords de netting, une présentation du bouclement true and fair view et le maintien à un joli niveau du cost income ratio, il dit ne pas toujours s’en sortir. Et les informations sur les directives de Corporate Governance de la SIX Swiss Exchange, respectivement du Swiss Code of Best Practice for Corporate Governance n’ont pas chez lui l’éclat lumineux recherché.

Inutile d’ajouter que les décotes sur les valeurs du marché le laissent aussi démuni que la plate-forme d’identification online par streaming vidéo.

Il m’a confié, l’œil malicieux, qu’à son âge il lui faut choisir: Gagner de l’argent ou le dépenser. «Je n’ai pas le temps de faire les deux!»

Il lui a fallu le temps d’une intense introspection pour, finalement, confesser la véritable raison de sa défection aux assises annuelles des coopérateurs de sa banque. Les bons, distribués jusque-là pour un repas à savourer dans un restaurant de la région, étaient cette année remplacés par un apéritif dînatoire, à partager en fin de séance. Une évidence que les formateurs de futurs cadres bancaires devront remettre au programme: L’amour pour sa Raiffeisen aussi, passe par l’estomac.

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