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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

14 mars 2019 à 01:00

Le débat de l’heure est de savoir précisément à quelle sauce on va la mitonner, au cas où le prochain passage de l’heure d’hiver à celle d’été devrait être le dernier.

Entre ceux qui militent pour ne conserver que l’heure d’été et les adeptes de l’heure unique d’hiver, une tendance se dessine pour une troisième solution. Avancer (ou retarder, je ne sais toujours pas) d’une demi-heure l’horloge du salon dans le monde entier et d’en rester là, pour l’éternité.

Du moment qu’on en discute, la tentation existe d’enrichir la réflexion.

C’est vrai! Pourquoi s’obstiner à séparer le temps en années, mois, semaines, heures, minutes et secondes. Si on remplaçait l’obsession de la trotteuse par l’ancienne appellation de lunaison, quelle bouffée d’oxygène dans l’attente du rendez-vous chez le dentiste. «Voyez avec mon assistante, pour une visite juste après la prochaine lune noire.»

Et de plus, les bien comme les mal lunés retrouveraient un statut à la hauteur de leur réputation. On n’a jamais illustré le caractère d’un collègue de travail, en colportant qu’il est mal minuté. Mal secondé oui (même si le temps qui passe ne fait rien à l’affaire), mais mal minuté non.

C’est comme dire qu’on arrivera tous ensemble au Nouvel-An. C’est tout faux. Dans ce domaine, les aborigènes d’Australie ont toujours eu une sacrée avance sur nous.

Pour ma part, sans tout bouleverser, je proposerais juste de multiplier le nombre de fuseaux horaires, de façon à ce qu’on en ait au moins deux en Suisse. Il me plairait de savoir que les Suisses allemands commencent le travail un peu avant nous et, en soirée, qu’ils soient sous la couette alors qu’on continue à faire la fête…

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