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Egratigneur

L’Egratigneur


Par jean-Daniel Fattebert

Par jean-Daniel Fattebert

23 mai 2019 à 02:00

Ah! La vache. C’était trop beau. Emblème helvétique d’une placide opulence, d’animal nourricier la vache 
est rabaissée au rang de ruminant doublement pollueur.

Dans un passé récent, certains chercheurs ont expliqué l’ampleur du trou d’ozone par l’abondance des flatulences de l’animal. Ça permettait de se faire un petit week-end dans les boutiques de Marrakech la conscience tranquille. Tant que les vaches continuaient de péter en regardant passer les trains, les jets n’avaient aucune raison d’arrêter de voler.

Ça, c’était avant. Aujourd’hui, d’autres chercheurs 
en rajoutent une couche, si l’on peut dire. Comme on n’a jamais pu empêcher une vache de se laisser aller, ils révèlent que ce ne sont plus leurs pets qui seraient les principaux responsables du réchauffement climatique, mais bien leurs rots.

Une réalité scientifique à ruminer. C’est ce qu’a fait 
le patron d’une PME vaudoise qui, expérience à l’appui, met sur le marché un complément alimentaire naturel, à base d’agrumes et d’ail, qui devrait furieusement réduire les émissions de méthane des vaches. L’info ne souffle mot sur le bilan écologique des agrumes importés. Faut croire qu’il n’y a rien à redire, la Fondation pour le climat ayant délié les cordons de sa bourse à hauteur de 200 000 francs, pour soutenir le projet.

En résumé, les vaches nourries au complément alimentaire à l’orange et à l’ail rotent moins. Mais elles puent du mufle et du côté d’Appenzell, où se pratique 
le «KuhKuss Challenge»*, on n’aime pas ça.

*Une application, qu’on peut traduire par «embrasse ta vache», invite les autochtones à se prendre en photo en train de rouler un patin à leur bovidé préféré. On n’arrête pas le progrès…

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