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Egratigneur

L’Egratigneur


Par jean-daniel fattebert

Par jean-daniel fattebert

18 juillet 2019 à 02:00

Même se promener seul en ville, les mains dans les poches et le nez en l’air pour humer la vie qui va, n’est plus dans l’air du temps. L’époque veut ça, c’est de préférence en bandes que les loisirs doivent se déguster.

Ainsi, j’apprends que la ville de Lausanne organise, cet été, des promenades olfactives en groupes, dans les rues de la cité. Ebouriffant l’idée que l’argent n’a pas d’odeur, la balade, sur les pas d’une artiste britannique, impose de mettre la main au gousset pour découvrir en hordes «humantes» et «reniflantes», les subtiles odeurs citadines.

Pas utile d’avoir un flair de fin limier pour imaginer qu’avec la météo de ces jours, l’air du large capté au départ d’Ouchy aura pris plus qu’une odeur de sainteté en montant les escaliers de la cathédrale. Plaignons les derniers de cordée et souhaitons qu’ils n’en arrivent pas à se bouffer le nez.

Richesse de la langue française, l’imagination populaire ne manque pas de ressources, quand il s’agit d’illustrer le bon usage du nez. Les insolents rient au nez des uns, les effrontés le sont au nez et à la barbe des autres, alors qu’au Tour de France, les impatients du peloton mettent le nez à la fenêtre.

On en fait naturellement un drôle de, après s’être vu claquer la porte au nez au point de ne plus le mettre dehors.

Dans les affaires, le fait d’avoir du nez est traditionnellement une promesse de succès. Il peut en aller tout différemment dans les relations humaines. Un copain affirme volontiers qu’avant l’épanouissement de la chirurgie esthétique, il a connu une fille qui avait le 
nez si grand que lorsqu’il l’embrassait sur les deux joues, il avait plus vite fait de passer par-derrière!

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