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Egratigneur

L’Egratigneur


Par jean-daniel fattebert

Par jean-daniel fattebert

29 août 2019 à 02:00

Il faut me croire, mais jusqu’à ces derniers jours, je vénérais le patron de mon assurance-maladie. Je lui envoie les factures du médecin et du pharmacien et il me les rembourse. Personne ne fait plus ça, de nos jours. J’imaginais les fins de mois anxieuses du bonhomme. Encore des factures, toujours des factures, comment il tient 
le coup, Monsieur Mutuel? Certes, je lui verse bien quelques primes, mais ça n’est rien à côté de tout ce 
qu’il doit payer à tout le monde. Ainsi, vagabondaient mes noires pensées, mais depuis peu, j’ai des doutes. Et si l’assurance-maladie rapportait aussi aux assureurs?

C’est l’intention de La Poste de se lancer peut-être un jour dans l’aventure, qui m’a mis la puce à l’oreille. Des tests auraient été réalisés en certaines contrées pour mesurer en espèces sonnantes et trébuchantes, les réactions de la clientèle à ce propos.

La Poste ferait ça pour compenser le manque à gagner aux guichets. D’où ma conclusion que ça doit bien rapporter un brin…

Mais alors, pourquoi s’arrêter en si bon chemin. C’est la consultation médicale au guichet qu’il faut lancer.

Déjà que, certains jours, le hall du bureau postal ressemble furieusement à une salle d’attente, imaginez le dialogue avec le patient, dans la quête à l’ordonnance postale:

— Je voudrais connaître le tarif d’un recommandé pour Lucerne.

— Oh! Vous avez une petite voix ce matin, Madame Sandoz. Vous nous feriez pas une angine? Attendez, je lève un peu la vitre, que vous puissiez passer la tête dessous. Voilà. Ouvrez grand la bouche. C’est pas beau, on va vous prescrire quelque chose.

Finalement, le cachet postal réactivé en cachet d’aspirine, il n’y a rien d’illogique à ça.

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