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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

9 janvier 2020 à 01:00

Les autorités de nos bourgades ne cessent de lutter contre les incivilités diverses. Auxquelles s’ajoutent, à Payerne, les croassements des corbeaux freux, en surnombre.

Le soir venu, leurs salons de «croassage» sont paraît-il moins discrets que ceux tenus plus près du sol par les Dodo la Saumure locaux et les voisins démontrent une ouïe récalcitrante.

Il est prévu de faire de 2020 l’année de l’extinction des freux, dans une version revisitée du Tirage. On peut présumer cependant que le corvidé a encore de belles soirées devant lui, le préavis municipal prévoyant un officiel tir au corbeau entre février et juillet, alors que les dispositions légales lui accordent une période de protection qui court du 16 février au 31 juillet…

Le fait qu’ailleurs, les tirs aux corbeaux aient démontré une efficacité toute relative, m’amène à me souvenir qu’un ami chasseur compare l’opération à un remaniement ministériel hexagonal.

«Un coup de pétard et ils quittent tous l’arbre, explique-t-il. Puis ils reviennent. Pas forcément sur la même branche, les lois de la hiérarchie étant un brin bousculées, mais ils reviennent tous!»

Tentons de réconforter les Payernois en leur rappelant qu’un seul corbeau, à la plume anonyme, a pu provoquer, en d’autres lieux, plus de boucan que mille congénères. Et puis, comparativement à d’autres corvidés, le corbeau freux ne fait pas de vieux os. Il suffirait de limiter les naissances pour que dans vingt ans, le voisinage retrouve sa sérénité d’antan. Mais à ce qu’on dit, le volatile est en certains domaines plus indocile que ceux qui lui volent dans les plumes et il n’est pas aisé de lui faire avaler n’importe quelle pilule.

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