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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

16 janvier 2020 à 01:00

J’hésite, je me tâte. Il faudra bien qu’à mon tour je descende dans la rue un jour, pour dire combien je suis inquiet pour le futur. Pas pour le futur du futur ex-président du Grand Conseil vaudois, ça c’est déjà du passé, mais pour l’avenir de la planète.

Il y a tant à faire que je ne sais par quoi commencer. Une dame de mes connaissances m’a suggéré la mobilisation en faveur du koala d’Australie qui, ces jours-ci, tousse sauvagement à cause de la fumée. Le koala est très tendance cette saison, m’a-t-elle expliqué, ajoutant que depuis qu’ils avaient mis le pépé à l’EMS, elle était heureuse d’avoir enfin du temps pour le koala.

Mais défiler dans la rue de mon village avec une banderole griffée «Les koalas, oh là là!…» est-il envisageable? Pour le coup, ce sont mes concitoyens qui vont manquer d’air.

Le tennis au Credit Suisse et le charbon à UBS étant déjà pris, il faudrait une cause nouvelle, qui implique une autre grande banque. Il y a bien le scarabée girafe et la tortue à nez de cochon qui, de par le monde, ne sont pas au meilleur de leur forme. Cependant, je me vois mal faire de la lutte à la culotte dans le hall de la Raiffeisen, pour leur redonner espoir.

Reste la noble cause féminine, mais n’arrivai-je pas trop tard? Aux Jeux olympiques de la jeunesse, la formule des équipes mixtes de curling est présentée comme une percée déterminante vers l’extase de l’égalité. Il faut bien admettre que de voir les hommes balayer furieusement, pour permettre aux pierres lancées par leurs équipières d’arriver pile au cœur de la maison, doit avoir, pour certaines, comme une saveur de revanche. Décidément, l’égalité n’est plus ce qu’elle était!

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