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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

23 avril 2020 à 02:00

C’était mieux avant…

Je trouve que l’émiettement des valeurs ancestrales sur l’autel de la pandémie n’est pas le moindre des dégâts collatéraux du Covid-19. Surtout quand ce sont les jeunes qui enseignent à leurs aînés comment profiter de l’époque, pour pimenter leur vie de couple.

Lorsqu’il y est allé de sa suggestion, j’ai compris que le plus jeune de mes petits-fils ne serait pas le cadet de mes soucis.

«Le patriarche, tu as imaginé que tu pourrais préparer le dîner, au moins une fois par semaine?» Lancée en pleine vidéoconférence familiale, avec juste la dose d’humoristique effronterie qu’il sied d’user en de telles circonstances, la proposition a vite pris les allures d’un ultimatum.

«Tu n’es pas obligé de mettre ton grand chapeau noir et de convoquer les caméras chaque fois que tu partiras cueillir les herbettes au jardin, mais avec WhatsApp, si tu as des problèmes, je pourrai, à distance, t’aider à affiner ton choix d’assaisonnement et suivre l’évolution de tes mijotés», qu’il a encore ajouté.

Je hais WhatsApp!

Pour une expérience culinaire non préméditée, de plus un vendredi et comme j’avais le choix du menu, j’ai décidé que le poisson s’imposait. Je dois rendre un sincère hommage aux princes du congelé. La recette est claire et le cabillaud claquemuré dans sa barquette bien assaisonné. Servi avec des pommes de terre à l’eau agrémentées d’une noix de beurre, comme ils disent, le plat du jour tenait l’assiette.

Vous voulez que je vous dise? La cuisine, elles en font toute une histoire, mais ça n’est finalement pas si compliqué…

Ma seule crainte, c’est qu’au sortir du confinement, la descendance me suggère de sortir pêcher le poisson moi-même.

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