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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

11 juin 2020 à 02:00

Un fan de lutte suisse, redoutable observateur des nuits payernoises – l’un n’étant pas incompatible avec l’autre – avouait l’autre matin un certain embarras, à l’heure d’interpréter les dernières directives du Conseil fédéral, relatives au déconfinement. Sa question est claire: pourquoi autoriser la reprise des activités des salons de massage et, dans la foulée, maintenir le bannissement des sports dits de contact?

Il est des interrogations plus incongrues, en effet.

D’autant plus qu’avec les nouvelles applications, traquant les moindres montées de température dans l’entourage immédiat des branchés, l’amateur de lutte à la culotte, logé par la technique au mètre près, aura peine à justifier ses rentrées tardives par une prolongation contrariante en salle d’entraînement.

Nos hautes autorités se sont-elles inspirées des règles imposées aux pendulaires, pour les appliquer à toutes les formes de transports en commun? C’est envisageable et remarquez que pour les professionnelles du massage, le port du masque par certains clients, pourrait ne pas avoir que des désavantages.

Admettons aussi que l’objet est plus taillé pour la vie de salon que pour les ronds de sciure et leurs rugueux affrontements. On n’imagine guère les solides vainqueurs, clore la partie en époussetant délicatement la sciure sur le masque des perdants.

Et par-dessus tout ça, voilà qu’arrive sur le marché l’application apte à traquer les apparitions du loup. Les amateurs d’amours clandestines ont du souci à se faire. Il sera désormais aisé de localiser l’homme qui a vu la fille qui a vu le loup.

Et si ces réflexions vous font tousser, n’oubliez pas, c’est toujours dans le coude.

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