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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

25 juin 2020 à 02:00

On a les problèmes de riches qu’on peut. Il y a eu les tentatives de rajeunir les indications sur les portes des toilettes publiques, pour mieux répondre aux besoins des multiples genres d’usagers de notre époque. Et voilà qu’en ville de Berne, on réfléchirait à ne plus tolérer que le fameux bonhomme au chapeau – symbole machiste s’il en est! – orne seul les feux pour piétons. Des initiatives plaident pour qu’une silhouette féminine aussi, participe désormais à réguler le piétinement de la démocratie en marche.

Si tous ceux qui traversent au vert revendiquent d’avoir leur bobine dans le cercle lumineux du sémaphore, on n’est pas sorti de l’auberge. Entre les ados et l’image de leurs bras ballants, les vieux au guidon de leur déambulateur, les hommes en salopette et les autres en costard-cravate, les femmes en blouse bleue et celles en blouse blanche, les enfants sur le chemin de l’école publique ou privée, le ciel des créateurs d’enseignes s’annonce serein.

N’oublions pas les chiens. Ils traversent au feu eux aussi. Il serait bien de se souvenir que les grands ne le font pas au même rythme que les petits.

Bref! Pour faire simple et mettre tout le monde d’accord, je suggère qu’on aménage un passage par catégorie. Avec quand même une piste neutre pour celles et ceux qui ne se reconnaîtraient pas dans la classification indiquée…

Oublions la démesure pour garder les pieds sur terre. La crainte, c’est que le jour où les Bernoises devront une fois de plus monter aux barricades pour revendiquer qu’à travail égal salaire égal, on leur réponde qu’il n’y a plus de sous dans la caisse. Tout aura été dépensé dans la féminisation des passages pour piétons.

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