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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

9 juillet 2020 à 02:00

Autorisez-moi une pointe de nostalgie, pour l’époque finalement pas si lointaine où, lorsqu’on nous annonçait des nouvelles, c’en était vraiment.

Avec la pratique sournoise dite de «nouvelle diffusion», façon largement répandue d’apprêter les restes à la sauce du jour, il devient hasardeux d’affirmer si c’est du lard ou du cochon.

En début de semaine, par exemple, dans le même bulletin d’information, on nous servait le déficit de la Fête des vignerons, le succès du ski de fond à la vallée de Joux, le port du masque dans les commerces et l’affaire Maudet. Même une élue genevoise évoquait la nécessité de réactualiser la traversée de la rade.

C’est dire si, pour le pékin de base, il devient compliqué de démêler l’actualité authentique de la resucée saisonnière.

Cependant, il nous arrive parfois quelque information plus fraîche, dans tous les sens du terme. Un ancien conseiller fédéral, étoile filante du gouvernement, se sacrifie, ces jours-ci, pour nous offrir une actualité d’appellation contrôlée, voire protégée. Après avoir inspiré l’admiration des foules, en renonçant aux espèces sonnantes et trébuchantes d’une retraite fédérale dont il estimait pouvoir et devoir se passer, voilà que finalement, non. L’âge avançant, la mémoire et le cours des actions étant ce qu’ils sont, c’est-à-dire capricieux, il change de cap et demande aux caisses de l’Etat de lui rendre la pincée de millions qui lui sont dus.

Comme disait mon ami Tino, avec son accent de Ponte-di-Legno qui fleurait bon l’authenticité terrienne, «l’argent fait chanter les mouettes». Il voulait dire les muets, mais ça marche aussi avec les mouettes, surtout si elles sont rieuses…

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