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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

1 octobre 2020 à 02:40

Vous admettrez que c’est un peu beaucoup la cacophonie, dans le chœur des augures fredonnant la triste chansonnette de notre avenir économique.

Quand une nouvelle, pondue par les spécialistes du FMI, nous annonce que les perspectives pour l’économie mondiale «sont moins catastrophiques qu’estimées en juin, tout en prévenant que les pays n’étaient pas au bout de leurs peines», voilà qui rassure.

On imagine combien il en a fallu d’heures de recherchistes et de colloques d’analystes, pour cerner toutes les facettes d’une divination si pointue. Sûr qu’au joli temps où l’on zigouillait le messager chargé d’annoncer une mauvaise nouvelle, ceux du FMI auraient sauvé leur tête…

Les temps changent, mais entre l’époque où les devins lisaient l’avenir dans les entrailles d’un poulet bien gras et la nôtre, quelques certitudes ont traversé les siècles. Les prophètes, eux, sont sûrs de manger à leur faim.

Si, comme dit l’adage populaire, l’avenir n’est que du passé en préparation, les charlatans se bousculent autour de l’assiette au beurre des divinations sur la gueule qu’il aura.

Il est toutefois à souhaiter que ces gens-là s’amusent, tant il est vrai qu’un imposteur qui s’amuse est moins dangereux qu’un imposteur qui travaille.

C’est pourtant simple. Une évidence demeure: chaque fois qu’un picaillon sort d’une poche, il trouve un refuge douillet dans une autre. Autrement dit, si pour certains la masse des emprunts lancés par les collectivités publiques est source d’inquiétude, je ne suis pas sûr que les établissements vivant du revenu de l’argent prêté s’en plaignent.

Voilà, c’était ma pierre à l’édifice d’un monde qui change, mais pas tellement…

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