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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

19 novembre 2020 à 01:00

«Tout ça pour ça»… est en droit de grommeler le major Davel, en se retournant dans sa tombe. Si les Vaudois ont une telle désaffection pour la démocratie, que l’Etat doive imaginer des mesures destinées à booster les vocations, n’aurait-il pas mieux valu laisser les Bernois à la manœuvre?

En chef de famille attentionné, le Conseil d’Etat craint que le contexte sanitaire ne mette la démocratie communale en veilleuse… Honnêtement, je ne pensais pas entendre ça un jour.

Qu’on imagine le petit peuple des communes pas suffisamment dégourdi pour mettre en place les meilleurs, quelque part, ça me gêne. D’accord, avec le masque, le bouche-à-bouche c’est compliqué. Mais le bouche-à-oreille reste possible. Et rassurons celles et ceux qui hésiteraient à monter aux barricades, par crainte d’avoir trop de boulot, les syndics en place vous le diront, pas de souci, c’est l’Etat qui décide de tout!

D’accord, vous, citoyens et citoyennes en espérance du pouvoir communal, ne pourrez, cette fois-ci, serrer la main du bon peuple, mais rassurez-vous, il s’en remettra. Démontrez aux princes et princesses qui nous gouvernent qu’à l’échelon communal, on sait encore lire, écrire, communiquer, dans le respect des distances.

Non, s’il faut, en ce domaine, avoir des regrets pour le temps de toutes les proximités, ma nostalgie va à la pratique des verrées. Si possible avec croissants au jambon et gâteaux du Vully. Il me souvient à ce propos, qu’un candidat malheureux, dépourvu d’un appui massif de sa base (mais pas d’humour), avait commenté sa défaite en ces termes: «J’ai payé 117 fois deux décis et n’ai obtenu que 116 voix. Il y a un salaud qui m’a joué la barbouille!»

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