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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

10 décembre 2020 à 01:00

Dans cette famille broyarde, on ne pourra jamais prétendre que la visite du Père Noël a été annulée en raison de la pandémie.

Non, chez eux, c’est la faute à Berlioz. Pas celle d’Hector, le musicien, mais du chat de la maisonnée. Il traîne ce nom depuis des générations de greffiers, en référence au mignon chaton des Aristochats. Un peu comme les Leonardo ont éclos, après le naufrage, sur grand écran, du Titanic. Sauf que Leonardo Bolomey, c’est un peu moins raccord qu’avec DiCaprio, mais c’est une autre histoire, ne nous égarons pas.

Chez ces Broyards-là, comme souvent, les rejetons les plus délurés, ont arrêté de croire au Père Noël à leur entrée à l’école. Mais cette année encore, sa visite était espérée par le cadet. Ses aînés lui avaient tant répété qu’il avait intérêt à être sage, pour mériter les cadeaux demandés, qu’il n’en pouvait plus d’attendre le jour où le bonhomme en rouge se pointerait dans le corridor, la voix tremblante et la hotte pleine.

Le drame s’est produit mardi soir, à l’heure du souper. A peine les pâtes servies, Berlioz a fait une entrée en cuisine digne du grand acteur dont il perpétue l’appellation. Enervé comme une puce, il a fait deux fois le tour de la table, luttant avec fougue contre une barbe de Père Noël, dans laquelle il s’était empêtré le museau et les pattes. A l’heure de ranger la houppelande fraîchement repassée pour la circonstance, la mère n’avait pas refermé la porte de l’armoire aux secrets…

Le cadet a tout compris, abondamment pleuré. Curieusement, Pépé paraissait soulagé. Il a détendu l’atmosphère en révélant qu’il n’aurait plus à se demander si le masque devait se porter dessus ou dessous la barbe!

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