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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

28 janvier 2021 à 01:00

J’essaie d’y échapper, mais c’est compliqué. Brocarder l’actualité sans y mettre une portion, même menue, du Covid, c’est comme parler de la tour de Pise sans rappeler qu’elle penche.

Ça peut paraître anodin, dit comme ça: j’habite dans un village où l’horloge du clocher est arrêtée depuis près d’une année. A midi et quart, ou minuit et quart, la question n’est pas claire.

Vaguement présenté comme dégât collatéral du virus, le retard dans la remise en forme du mouvement a surfé sur la première, puis sur la deuxième vague de la pandémie, avec une constance qui laisse peu de doute sur les résistances qu’il prépare pour affronter la troisième.

Comme le Covid, certains composants électroniques du rajeunissement programmé viendraient de Chine, mais à l’évidence, ils voyagent moins vite.

Au village, certains commencent à s’interroger. Plutôt que dépenser quelques dizaines de milliers de francs pour afficher l’heure officielle au clocher, les autorités ne devraient-elles pas offrir une Swatch aux 195 habitants du lieu? A quelques semaines des élections, ça pourrait s’apparenter à une campagne originale, non? Avec en prime un petit coup de pouce à l’industrie horlogère nationale.

Car il faut le savoir, actualisé au quotidien, l’humour du communiqué municipal annonçant, au printemps, l’arrêt de la grande aiguille officielle pour peu de temps, entraîne des troubles du sommeil chez les habitants du lieu. En précisant que le cadran indiquerait tout de même l’heure exacte deux fois par jour, la Municipalité est responsable de nos insomnies.

A midi et quart, ça va. Mais à minuit et quart, nos élus ont-ils songé que chaque nuit on doit mettre le réveil pour vérifier?...

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