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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

4 février 2021 à 01:00

Ils n’avaient pas besoin de ça…

Déjà que la crise sanitaire plombe douloureusement les rentrées promises de leurs sociétés actives dans le luxe, la banque, l’immobilier et les grands crus, voilà que le Benjamin de la famille, au mépris des bonnes manières prônées par sa baronne de maman, quitte la table avant la fin du repas.

«La succession Rothschild, entre mystères et embûches», a titré pudiquement la presse, suite au décès du patron de l’empire.

Un petit coin du voile recouvrant la succession levé, on apprend qu’heureusement, la veuve pourra compter sur la famille pour lui ôter quelques soucis de gestion d’une trop grosse fortune: quatre filles en âge de dépenser joyeusement, une belle-maman au fait des bons usages de toute succession bourgeoise, une belle-sœur peu présente mais pas totalement désintéressée, et quelques cousins de la branche gauloise de la famille, que le hasard du destin a fait plonger dans la chausse-trape du monde bancaire. Plus une demi-sœur de son défunt époux, fruit d’une amourette buissonnière du paternel avec une roturière, laquelle maîtrisait parfaitement l’adage prescrivant que la fortune ne vient pas en dormant… seule.

Et tous privés de la souplesse d’échine requise pour des successions paisibles et harmonieuses. Souhaitons qu’ils restent tous fortunés car, comme Oscar Wilde le prétendait, il y a une classe de la société qui pense encore plus à l’argent que les riches, ce sont les pauvres.

Ça promet une belle ambiance autour des barbecues rothschildiens, pour l’été à venir. A l’heure du sorbet au champagne, puissent les membres de cette noble famille se souvenir que si les riches ont la glace en été, les pauvres l’ont en hiver.

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