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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

11 février 2021 à 01:00

L’époque est ainsi faite qu’elle favorise l’éclosion d’une pratique en voie d’abondante multiplication, le coaching.

Coach, c’est plus court en bouche que conseiller personnel, je vous l’accorde, mais plus long en sensation de dominer son sujet. D’où l’incontournable anglicisme propre à accompagner désormais toute évolution de l’humanité.

Remarquez, tant que le coach se contente de coacher, ça va, mais souvent le bougre se sent pousser des ailes, et les plumes qui vont avec. Il s’en sert pour écrire. Un livre. C’est alors qu’il atteint sa pleine forme de nuisance, est invité partout pour clamer sur les ondes et dans les gazettes que sans lui, faut pas rêver, le commun des mortels ne trouvera pas le chemin du bonheur.

Du coach sportif au spécialiste autoproclamé en développement personnel, du coach de vie à celui de la santé (ça n’est pas le même), du coach nutritionnel au gourou des plus belles destinations de vacances, tous ont fait le choix de conseiller plutôt que travailler. Pas sots les mecs! Jusqu’aux couples cheminant de guingois qui peuvent appeler à l’aide le coach censé leur tracer la route d’une vie conjugale épanouie.

J’apprends qu’il s’est même créé une Fédération internationale de coachs. Avec à sa tête un président. Plus fort que ses pairs, il a réussi à les persuader que sans lui et son organisation, ils vont passer à côté du saint Graal de l’épanouissement professionnel. Et par ici les cotisations…

Dites, on va où si plus personne ne peut avancer sans ressources extérieures? Je me le demande et sachant que le doute rend fou et la certitude rend con, comment choisir son camp? Non, je vous en supplie, pas l’adresse d’un «coach super»…

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