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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

18 mars 2021 à 01:00

Comme l’enfer, le changement climatique, c’est les autres.

Il a suffi qu’un expert calcule et publie le bilan carbone de nos animaux de compagnie pour que la cohorte des propriétaires de chats et de chiens monte aux barricades. Je dois avouer que quand je vois passer dans mon jardin le greffier en herbe du voisinage, j’ai de la peine à percevoir dans cette sympathique boule de poils ambulante un désastre écologique. Et pourtant…

Dans ce domaine, le mot d’ordre de la bonne conscience, est clair: c’est pas moi, c’est lui (ou elle, ça marche aussi). La propriétaire du matou de bonne compagnie vous dira que son chat pollue moins que les trois canaris de la voisine, confinés dans un deux-pièces, par une locataire fumant comme un Turc. Ils toussent plus qu’ils ne chantent, alors, mon bon Monsieur, pour les causes du réchauffement, voyez en face.

La conscience plus noire qu’un triptyque de Soulages, je pensais hier à toutes ces choses, en épluchant des asperges importées du Pérou. Mais je me suis dit finalement que ces asperges étant récoltées, c’est quand même mieux, sur le plan écologique, de les importer plutôt que de faire venir les Péruviens pour qu’ils puissent manger leurs produits locaux chez nous, non?

Bien sûr, j’aurais pu attendre la saison des asperges locales, pour inviter des Valaisans. Pour ma part toutefois, j’aurais préféré un repas avec un Péruvien. Sûrement plus serein qu’avec un Valaisan, invité à débattre du bilan carbone d’un combat de reines.

Mais là n’est pas mon propos. Je voulais juste préciser qu’avec les asperges, la sauce hollandaise était maison. Dans la lutte contre le réchauffement, les experts le proclament, il faut de la cohérence.

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