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Egratigneur

L’Egratigneur


Par jean-daniel fattebert

Par jean-daniel fattebert

1 avril 2021 à 02:00

Déjà qu’on ne sait plus bien à quoi se raccrocher, si on nous gomme nos idées préconçues, sûr qu’on ne va pas vers le beau. Jusqu’à maintenant, les choses étaient claires. Il y avait en Suisse les Romands et leur réputation d’être à volontiers à l’ouest (et pas uniquement sur le plan géographique). Ce qui donnait aux Suisses alémaniques cet air suffisant de ceux qui, à l’est, perpétuent la pratique des choses bien carrées et le respect de valeurs que le monde entier nous envie. On ne se comprenait pas toujours, mais qu’est-ce qu’on s’entendait bien.

Et voilà que dimanche soir, en préambule à un match entre la Nati et la formation de Lituanie, il est apparu qu’une cage des buts du terrain de Saint-Gall dépassait de 3 cm les 2,44 m requis. Que d’un côté je vous l’accorde, mais ça la fout mal quand même.

La douce Helvétie serait-elle condamnée à vivre perpétuellement selon le principe des vases communicants? Car alors que le goût des choses sérieuses s’effrite à Saint-Gall, on se découvre des talents de serreurs de boulons en Pays de Vaud.

On apprenait lundi que deux vins issus de caves vaudoises avaient été recalés par le Laboratoire cantonal, sous prétexte d’appellations non conformes.

Soucieux de colorer un peu la grisaille ambiante, l’une des caves a sorti une bouteille de «Chasselas’grippe». Craignant sans doute que certains amateurs, réjouis de l’effet roboratif du cru ainsi baptisé, songent à se le faire rembourser par l’assurance-maladie, les pontes du laboratoire officiel en ont interdit la prescription.

L’autre vin recalé est un chasselas aussi, de Chardonne, habillé d’une étiquette en symbiose avec l’actualité: «Cha r’donne le moral». Santé!

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