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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

14 mai 2021 à 02:00

S’il avait la chance de vivre à notre époque, ce bon Jean de La Fontaine en aurait fait une fable: Le slip des villes et le slip des champs.

Alors qu’à Lausanne, on prédit au slip une fête détrempée, dans nos campagnes on l’enterre, bien à l’abri. Affiché là-bas, en calicot artistique, il est ici mis sous le boisseau de la recherche scientifique.

Surprise! Certains agriculteurs ont été invités à baisser la culotte, devant la cause prometteuse de la recherche agrobiologique. Quelques partenaires d’un programme d’enquête sur le terrain ont accepté d’enterrer quelques-uns de leurs slips, pour que les chercheurs puissent vérifier, dans quelques mois, si les lombrics ont toujours bon appétit, sous nos latitudes.

Ainsi va la vie! Sur les scènes de la cité, c’est en vers que les dessous prendront le dessus d’une culture peu sujette à se faire remonter les bretelles. Ici, sous les sillons d’une culture coutumière du serrage de ceinture, les vers sont invités à démontrer qu’ils ont une gloutonne revanche à prendre sur les culottes bouffantes. Les adeptes du menu light pourront y trouver leur compte en se réservant le string.

Et on ne veut pas les entendre râler que ça n’est pas coton tous les jours. Ça en est. Pas du local, d’accord, mais biodégradable. Pour autant, bien sûr, que les lombrics aient les yeux plus gros que le ventre du propriétaire du slip…

Dans le débat pour ou contre les pesticides de synthèse, il m’apparaît compliqué d’ajouter le slip aux arguments des uns et des autres, sans tomber au-dessous de la ceinture. Mais on l’aura compris, ça n’est pas dans le caleçon vaudois qu’il faut placer nos espoirs d’un rapprochement ville-campagne.

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