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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

1 juillet 2021 à 02:00

Quinzième minute, premier but d’Haris Seferovic et ouverture du score pour la Suisse:

— Ça, c’est juste pour te punir d’avoir séduit, puis enlevé ma petite sœur dans l’Hexagone.

Avec les réseaux sociaux, la vengeance est un plat qui peut tout à fait se manger chaud. Se chambrer en direct, avec un beau-frère français, à l’heure du souper, ou du dîner c’est selon, est un délice qui ne se refuse pas. Surtout lorsque l’équipe suisse élimine de la compétition les champions du monde en titre.

Rebelote à la 50e, quand Rodriguez manque le pénalty du 2 à 0:

— Je fais quoi maintenant, je te renvoie ta sœur en port dû?

— Ça, c’est juste pour ne pas vous humilier davantage, qu’on puisse toujours se parler et que tu m’invites encore à déguster les huîtres.

L’ironie change de camp, avec les trois buts tricolores:

— Jouer du cor des Alpes, ça peut impressionner les jeunes filles de vos vallées, mais tes amateurs auraient mieux fait d’apprendre à jouer au foot, non?

Funeste atmosphère. Puis, l’espoir renaît, sur les natels d’Helvétie, avec le but du 2 à 3:

— Tu ne l’attendais pas celui-là et ça n’est pas fini. Prépare-toi à remettre le bouchon sur ta bouteille de champagne.

Et vint l’égalisation de la 90e minute:

— Tu vois qu’on peut voter sur les cornes des vaches et tenir la dragée haute aux peuplades civilisées!

125e, exploit de Yann Sommer, détournant le pénalty de Kylian Mbappé:

— Plutôt que les maillots, je te propose d’échanger quelques strophes de nos hymnes nationaux respectifs. Si je te laisse «Sur nos monts quand le soleil, annonce un brillant réveil», tu me refiles «Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé»?

— Même pas drôle…

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