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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

15 juillet 2021 à 02:00

Les fins connaisseurs des phénomènes célestes nous le certifient, cette semaine est propice pour faire ses vœux.

Pas des vœux au sens ecclésiastique du terme, mais les souhaits qui nous ouvrent à deux battants les portes d’une vie pleine de bonnes choses. Vous me direz que l’un n’empêche pas l’autre, je vous répondrai qu’il ne faut pas compliquer la situation.

Parce que des vœux en friche, j’en ai autant qu’il y a de puces sur l’échine d’un chien d’éclusier. Il serait inconvenant d’irriter l’épiderme de l’Eglise avec ça.

Et pas du vœu de pacotille, que je tiens en réserve. Non, du lourd, du bon gros vœu, essentiel au bonheur de l’humanité. Comme par exemple les six numéros gagnants sur mon bulletin du Swissloto, ou la fin de la pandémie pour le prochain ressat des contemporains. Des choses immédiatement utiles, quoi.

Alors, lundi déjà, je suis sorti dans la nuit noire (je devais bien être le seul à vingt lieues à la ronde) pour capter les premiers signes annonciateurs de félicité. Mais rien. Une telle pluie, j’avais oublié que ça pouvait exister.

J’ai recommencé mardi, puis hier soir, mais hormis un méchant torticolis et un abondant filet d’eau serpentant des omoplates aux talons, je n’ai capté aucun signe d’espoir dans la voûte céleste. Les spécialistes affirment qu’elle se laisse le mieux scruter par nuit noire, si possible sans lune. Les conditions étaient donc réunies, mais toujours rien…

De retour au sec, j’ai tout de même tenté un vœu, tout simple, tout menu: que l’été revienne un jour, sans nuages, juste au-dessus de mon jardin. Que je puisse apercevoir, juste un instant, l’étoile filante à laquelle accrocher mon baluchon d’espérances.

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