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Egratigneur

L’Egratigneur


Par jean-daniel fattebert

Par jean-daniel fattebert

14 octobre 2021 à 02:00

— Alors, heureux?

Posée ainsi, à la fin du repas, la question ne me laisse aucune échappatoire. Je tente bien une diversion en assurant que les choux rouges étaient juste parfaits, mais ça ne me sauvera pas.

— Oui, mais la saucisse à rôtir que tu nous as ramenée avec les courses de mardi, tu l’as aimée?

Certain que par le passé on a dû embastiller des charcutiers pour moins que ça, je plaide coupable. Pourtant, je ne suis pas seul en cause. Séduisante sirène active en tête de gondole, elle m’en a offert une, me susurrant d’en profiter, car elle était en action cette semaine. Déjà qu’on doit mettre un masque pour faire les courses, on ne va pas en plus se bander les yeux… Je ne lui en veux même pas, elle faisait juste son boulot. C’est vous, les fabricants de saucisses végétariennes qu’on devrait envoyer aux galères, pour appellation trompeuse. Certes, mettre en boyau un mélange composé de bleuets hachés, noix concassées et protéines végétales texturées n’a rien de répréhensible, mais n’appelez pas ça «saucisse»!

Puis n’en rajoutez pas une couche en mentionnant que cette spécialité s’inspire d’une recette qui va faire «trépigner vos papilles» (je cite)! Pour trépigner, elles ont trépigné, mes papilles… C’est quoi cette mode de mettre sur le marché des fabrications qui ont l’allure de la viande et les appellations de la viande sans être de la viande, si votre philosophie est de donner mauvaise conscience à celles et ceux qui en mangent, de la vraie?

Servi sur son lit de galettes de tofu, même parfaitement apprêté, un émincé de poulet végane reste une esbroufe.

Voilà, c’est dit, je me sens mieux. Bien le bonjour chez vous et bon appétit!

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