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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

20 janvier 2022 à 01:00

Comme il faut bien s’occuper, en ces temps peu propices à l’éclosion d’initiatives radieuses, certains parlements cantonaux planchent sur des dispositions légales interdisant la fessée. Arme d’éducation massive de notre enfance, elle ne correspondrait plus à l’humeur du temps. Sa pratique, inventoriée désormais sur la liste des maltraitances faites aux enfants, pourra mener aux assises les parents tentés de la pratiquer.

Pourtant, à voir évoluer certains anciens bambins prestigieux, à qui leurs parents ont visiblement donné plus d’ambition que d’éducation, on regrette qu’ils n’aient point passé, pantalons sur les chevilles et honte au front, sous la main leste d’une correction qu’ils avaient «bien cherchée», comme on nous disait à l’époque.

Simple exemple d’actualité, Boris Johnson a dû singulièrement manquer de fessées dans son enfance. On me souffle que son coiffeur aussi… A voir.

J’attire l’attention des docteurs de la loi prompts à régenter tout acte de la vie familiale, sur l’utilité de créer en parallèle un Bureau de l’égalité. Pour avoir été élevé au milieu d’une cohorte remuante de frères et sœurs, je peux attester que filles et garçons ne sont pas égaux devant la fessée. Je n’en parlerai qu’en présence de mon avocat, mais il y a des choses à dire à ce propos.

Conservons cependant toute notre confiance, dans le retour prévisible du balancier de l’Histoire. Les même cours, qui condamnent aujourd’hui la «bonne» fessée, pourraient un jour être appelées à chercher des circonstances atténuantes dans sa disparition.

«Il faut comprendre mon client, Monsieur le Président. Privé de fessée par des parents trop aimants, il n’a jamais su différencier le bien du mal.»

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