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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

27 janvier 2022 à 01:00

Dieu le Père a du souci à se faire.

Représenté dans l’imagerie populaire en viril barbu, on songe à le démasculiniser, autrement dit à le féminiser, voire à le «neutraliser». C’est, à ce qu’il paraît, l’un des chantiers actuels de la Compagnie des pasteurs et diacres de l’Eglise protestante de Genève. A peine le pronom «iel» est-il entré avec fracas dans Le Petit Robert qu’on sort l’artillerie lourde pour éviter la crise de foi chez certaines fidèles. On nous dit qu’elles peinent à inclure leur réalité féminine dans leurs convictions religieuses, si Dieu n’est que masculin. Et pour les hommes qui vénèrent Marie, on fait quoi?

Moi, je trouve que comme Dieu s’impose sur le vitrail de l’église, avec une abondante barbe d’accord, mais vêtu d’une longue robe, c’est un bon compromis.

On me dit que je suis totalement à côté de la plaque, plus dans l’air du temps. Pour la robe d’accord, mais la barbe, pas question. Demain donc, on projette de raser gratis.

Et Dieu qui pensait avoir fait l’homme à son image… Si on change tout le temps, n’y a-t-il pas de quoi l’amener à ne plus croire en lui?

Alors qu’on perçoit peut-être la fin des pugilats oratoires, sur la nécessité ou non de se faire vacciner, voilà qu’on va devoir s’affronter sur la question de savoir si Dieu est un homme, une femme ou quelque chose entre deux.

Pour éviter de répéter les interminables querelles menées à l’époque sur le sexe des anges, je suggère une pratique toute simple. Si Dieu est d’accord, on changerait chaque mois. Janvier, ça serait Dieu le Père, février (il manque quelques jours, c’est toujours ça de pris) Dieu la Mère. Et ainsi de suite toute l’année, avec garde alternée des ouailles.

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