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Egratigneur

L’Egratigneur


Par rémy gilliand

Par rémy gilliand

17 février 2022 à 01:00

Faire plaisir à sa famille pour Noël, avec des produits typiquement suisses, quoi de plus simple? Mais lorsqu’il s’agit d’envoyer quelques fondants à l’étranger, on peut rester chocolat. C’est ce qui est arrivé à une famille payernoise. Le 14 décembre, le citoyen part avec son paquet sous le bras, direction la poste. La sympathique guichetière lui signale qu’il lui en coûtera 50 francs pour expédier son paquet au Portugal.

— En courrier A, c’est 25 francs de plus!

— Euh, non, ça ira comme ça. Sinon j’ai meilleur de prendre un billet d’avion et d’aller le porter moi-même! plaisante le Cochon rouge.

— D’accord, mais je ne vous garantis pas qu’il arrive pour Noël.

Dépité, le client doit encore s’affranchir d’une «lettre de voiture», ainsi que de deux déclarations d’exportation et six feuilles à signer en décrivant ce que le paquet de 2,38 kg contient. Soit au bas mot pour 50 à 60 francs de chocolat pour les petits et les grands et quelques cartes de vœux. C’est tout!

Les jours passent. Noël aussi et les Lusitaniens n’ont toujours pas vu la couleur du chocolat… Nouvel-An, rien, janvier niet. Et puis, le 11 février, le facteur sonne de bon matin, un paquet dans les mains et une taxe de 20 francs à payer. En ouvrant le carton, le généreux sponsor y voit les chocolats et les cartes envoyés 2 mois plus tôt dans le pays d’origine de son épouse… Le colis est muni d’une petite étiquette jaune en portugais, facile à traduire: «Marchandises qui ne remplissent pas les conditions énoncées aux articles 28 et 29 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne». Le paquet n’a même pas été ouvert.

— J’aurais peut-être dû essayer avec un boutefas ou un bout de Maréchal, peste le Payernois, en s’empiffrant des fondants de retour après 4000 km, pour une «modeste» somme d’environ 130 francs.

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