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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

10 mars 2022 à 01:00

C’est l’époque qui veut ça, le sourire en coin a la jaunisse. La guerre en Ukraine, le virus qui reprend du poil de la bête et il faudrait glisser son nez rouge entre deux, pour crier «bonjour les enfants, comment ça va, aujourd’hui?» Compliqué.

Ce matin, la trace blanche du gel que j’observe de ma fenêtre m’inspire une pensée compatissante pour les candidats aux élections cantonales vaudoises. Tout particulièrement pour celles et ceux qui ne goûteront pas à la douce et éphémère saveur d’une élection. Sachant qu’en politique, il est plus utile d’avoir des réseaux que des remords, les autres se débrouilleront bien avec leur mandat. Sur les affiches, ils respirent tous l’honnêteté. Espérons juste qu’on ne découvre pas un jour que certains étaient asthmatiques.

C’est donc aux futurs non-élus que je réserve mon attention. Ils seront mathématiquement plus nombreux que les autres, mais le constat n’enlève rien à la déception personnelle que chacune et chacun pourra ressentir, au soir du 20 mars. Car après avoir battu la semelle dans les frimas de l’hiver, le hasard du calendrier aura voulu qu’ils échouent aux portes du printemps. Coiffés deux fois. Pour la photo des affiches d’abord, puis au poteau qui les soutient.

Loin de moi, citoyennes et citoyens méritants, l’idée de vous donner le moindre conseil pour panser vos blessures d’amour-propre. Cependant, j’ai observé qu’en telle circonstance, l’humour reste bien utile.

Il me souvient d’un candidat à une élection communale qui, ayant échoué à une voix de la gloire avec 96 suffrages, sut mettre les rieurs de son côté: «J’avais pourtant payé 97 fois deux décis, il y a un salaud qui m’a joué la barbouille»…

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