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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

17 mars 2022 à 01:00

Il n’y a pas qu’au foot où nous sommes capables de surprendre nos voisins de l’Hexagone. Un ami français m’a raconté sa journée au récent Salon international de l’agriculture, à Paris. A l’en croire, on serait les meilleurs dans l’art d’allier la robotique à la communication.

Impressionné par la démonstration de Buébot, le robot à fondue moitié-moitié made in Switzerland, il m’en a fait un récit désopilant. Comme quoi, dans ces circonstances aussi, la fondue peut créer la bonne humeur. En outre, côté pub, un bon robot qui la ferme s’avère nettement plus séduisant qu’un mauvais acteur clamant que «plus ça sent, plus c’est bon»!

Verser un coup de chasselas dans le caquelon, râper sans riper gruyère et vacherin fribourgeois, monter la masse à feu doux en brassant sans s’arrêter, puis couper le pain, il paraît que notre robot fait tout, tout juste.

«Ton Buébot, m’affirme, exalté, mon ami, il a sa place à la table de Madame de Rothschild. Figure-toi qu’à la fin, il a même essuyé sa cuillère en bois sur le bord du caquelon, avant d’ajouter une pointe de poivre à la fondue. La baronne n’aurait pas fait mieux.»

Emporté par son enthousiasme, il a imaginé un transfert de compétences, du milieu gastronomique helvétique à celui de la politique française. Il verrait bien le robot brasser les idées des candidats à la présidence, dans l’incommensurable espoir d’en sortir un mélange savoureux. Je lui ai fait remarquer que même excellents, les concepteurs de l’automate ne sauraient faire des miracles. Et puis, il y a une entrave mécanique à son projet. Leur humanoïde est conçu pour brasser en huit. Alors que les idées des candidats paraissent tourner furieusement en rond…

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