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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

24 mars 2022 à 01:00

Je dois avoir, sous la coupole, quelques tuyaux mal raccordés. Je n’explique pas autrement le plaisir que j’éprouve à savourer les commentaires post-électoraux. Pour certains politologues autoproclamés, la pilule du lendemain a le goût de la victoire. D’autres se complaisent dans des approximations qui, en d’autres professions, baliseraient clairement le chemin vers la sortie.

J’ai même lu un commentaire outrageusement documenté, dont l’auteur affirmait que «le futur nous dira ce que l’avenir nous réserve». Dans l’attente du deuxième tour, on tremble… Sérieusement, vous croyez que le gars est payé pour livrer une analyse d’une telle densité?

Après ça, étonnez-vous que pour le bon peuple, le seul commentaire digne de foi reste celui du café de la Poste. Nous en avons eu une savoureuse confirmation aux infos de la TSR, lundi soir. L’équipe avait pris le risque d’un déplacement sur Payerne, pour tenter de comprendre pourquoi l’ancienne syndique était la seule réélue au Conseil d’Etat, avec presque 70% des voix de sa région.

Interviewée à ce propos, celle que ses amis – soit une bonne moitié des Broyards – surnomment la Baronne, a livré sa sentence sur les atouts de sa suzeraine, la reine Christelle: «C’est vrai qu’elle fait du bon boulot; elle est radicale, mais ça fait rien.»

Tout est dit, ou presque. Lorsque l’auteure du propos tenait auberge à Lucens, elle avait pour habitude de décourager les curieux en proclamant qu’en référence à ses origines, elle votait toujours Blanc. Elle a donc fait une entorse à la règle. Mais Baronne, comme vous l’avez si bien dit lundi soir face aux milliers de téléspectateurs, «ça fait rien»… C’était pour une noble cause.

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