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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

21 juillet 2022 à 02:00

Il a bien dû se gondoler, le président Macron, quand on lui a apporté, sur son plateau du petit-déjeuner, la nouvelle que sa valeureuse armée de l’air avait contraint à l’atterrissage le Cessna d’un ministre de la Confédération helvétique. La même qui avait renoncé à faire ses emplettes d’avions militaires en France. J’ose espérer que ça n’est pas parce qu’on avait des doutes sur l’efficacité des avions de chasse tricolores…

Raison de cette intervention musclée, notre ministre de la Santé, parti s’en refaire une en Bourgogne, a survolé une zone interdite à la navigation aérienne sans autorisation officielle.

Il faut le comprendre, Alain Berset. Les pannes à répétition de l’avion officiel du Conseil fédéral ont dû le pousser à vérifier l’adage qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-même.

Pas de bol, dans son petit «monoplace» (la précision officielle vaut son pesant de kérosène), seul donc dans le grand ciel bleu d’un pays ami mais vigilant, il a quand même été repéré et contraint d’atterrir.

Ça devait furieusement lui rappeler le Covid. Lui, sur les hauteurs, seul aux commandes et toute l’agitation autour pour tenter de le faire dégringoler.

Magnanimes, les autorités françaises n’ont tout de même pas demandé une rançon pour nous le rendre. Mais l’anecdote nous rend ridicules. La petite poussée de fierté qu’il nous venait au souvenir de la victoire de la Nati sur les Bleus, à l’Euro 2021, est ternie. Et ça, pour un conseiller fédéral, c’est impardonnable.

On ne sait si Alain Berset, répondant aux pilotes de chasse lui enjoignant de se poser, leur a dit qu’il allait descendre aussi vite que possible, mais aussi lentement que nécessaire…

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