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Egratigneur

L’Egratigneur


Par jean-daniel Fattebert

Par jean-daniel Fattebert

11 août 2022 à 02:00

Les gazettes sont unanimes dans leurs prédictions, on ne va pas vers le beau. Manque d’eau et de fraîcheur en été, manque de gaz et d’électricité en hiver, sûr qu’on va bientôt manquer, comme disait ma grand-mère en scrutant le fond de la bouteille d’huile.

Et l’année est ainsi faite que lorsqu’il y a assez, c’est trop. J’ai lu qu’un cultivateur de cornichons du Chablais se plaignait que la canicule se révélant outrageusement bénéfique pour ses cucurbitacées, elles grossissent au-delà des normes. Il doit multiplier les récoltes, pour les cueillir dans la fraîcheur de leur prime jeunesse.

Vous me direz que des cornichons qui, avec l’âge, chopent la grosse tête et les chevilles qui enflent, ça ne manque pas sous nos latitudes, même hors canicule. Certaines années d’ailleurs, leur abondance donne l’impression que ceux de la récolte de l’an prochain sont déjà sur le marché.

Mais le problème, avec ceux qu’on aime croquer avec la raclette, c’est qu’eux, s’ils bombent le torse à l’idée d’être les meilleurs, ils ne rentrent plus dans le bocal. Déjà que ces foutus bocaux sont difficiles à ouvrir. Si, en plus, des sosies de concombres bloquent le couvercle, la bataille s’annonce rude.

(A ce stade de la réflexion, je ne peux m’empêcher d’ouvrir une parenthèse pour y glisser une petite piqûre de rappel à l’intention de certaines féministes proclamant qu’elles peuvent tout à fait se passer des hommes. Je leur rappelle la confession de ma copine Marie-Antoinette qui, dans un moment de joyeuse confidence, avait avoué que certains soirs, c’était quand même bien d’avoir un homme à la maison. Pour ouvrir les bocaux récalcitrants…)

Macho, moi, ça va le bocal?

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