L’Egratigneur

Pas simple, la rentrée scolaire 2022. Mesurée à l’aune du nombre d’experts positionnés sur les abondantes façons de gérer le stress d’élèves appréhendant la confrontation avec la réalité du terrain, la fin de la récréation estivale devrait faire des dégâts.

Il est bien révolu le temps où il suffisait de dire aux gamins de bien écouter la maîtresse et surtout d’être polis avec elle, sous peine de s’en ramasser une à la lecture des remarques, dans le carnet.

Pas facile non plus, la vie de psychologue, au vingt-et-unième siècle. En raison du Covid, durant des mois, on les a fait monter aux barricades pour apaiser des cohortes d’écoliers, traumatisés à l’idée de ne pas aller en classe. Et ces jours-ci, les voilà contraints de se retrousser les manches pour en convaincre d’autres que l’école avec les copains, pour en apprendre plus, c’est mieux que sur son smartphone, seul à la maison.

Et même quand ils acceptent de tenter l’expérience, ça n’est pas forcément gagné.

Reste la rude confrontation sur la tenue vestimentaire appropriée à l’événement, avec un abîme infranchissable entre l’avis ringard des darons et les recommandations de l’influenceuse de service, sévissant sur TikTok.

A 5 ans déjà, les fillettes à qui on demande ce qu’elles veulent faire plus tard, répondent «influenceuse, pour gagner beaucoup d’argent». Alors, la sérénité retrouvée, ça n’est pas pour tout de suite.

Après les consultations ouvertes aux élèves à problèmes, je ne serais pas surpris qu’un jour proche, on ouvre des cabinets de consultation pour élèves sans problème. Bien dans leur corps, bien dans leur tête, ça n’est quand même pas normal, il faut faire quelque chose.