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Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

1 septembre 2022 à 02:00

L’inspiration en rade, j’ai été sauvé par une «fidèle lectrice de la Broye», de mes connaissances.

«Vous devriez vous pencher une fois sur les mœurs de l’étonnant pluvier guignard qu’elle m’a recommandé. Ça nous et ça vous ferait du bien!» Je l’imaginais ornithologue passionnée et puis j’ai compris…

Dans sa migration de la Finlande vers le Maroc, où il a ses quartiers d’hiver, le petit échassier se repose un peu, ces jours-ci, dans les montagnes suisses. Une pause alpestre propice à la mise en lumière des particularités de l’oiseau, par les spécialistes qui l’observent. C’est une des rares espèces où la femelle est plus grande et plus colorée que le mâle. Comme si ça ne suffisait pas, chez le pluvier guignard, c’est le mâle seul qui couve les trois œufs de la nichée, durant quatre semaines. D’où l’idée ayant germé chez cette lectrice, que ça pourrait faire du bien de le souligner.

J’aurais appris que les femelles pluvier guignard songeaient à former une équipe de foot féminine, que ça m’aurait à peine surpris.

Mais revenons aux mœurs singulières de madame pluvier guignard. Lors de la parade nuptiale déjà, c’est elle qui poursuit le mâle en levant ses ailes étirées, avant de les laisser retomber, d’un air de dire «dépêche-toi, mon amour, je suis garée en double file», comme chante Pierre Perret. Et tout ça pour éloigner le bonhomme de son groupe de copains, afin de l’avoir rien que pour elle, sage au nid, docile à la couvaison. Pour ensuite l’abandonner et aller, elle, cuicuiter avec ses copines.

Juste retour des choses qui doit vous et nous interpeller, chère lectrice, les populations de pluvier guignard sont en recul. On se demande bien pourquoi?

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