Logo

Egratigneur

L’Egratigneur


Par Jean-Daniel Fattebert

Par Jean-Daniel Fattebert

15 septembre 2022 à 02:00

Piquante, l’émission Mise au point de la RTS, dimanche soir passé. On y a suivi, en coulisse, les tribulations de quelques conseillères et conseillers nationaux actifs à monter aux barricades, pour faire passer leurs idées.

Dans cet exercice, on a vu aussi, furibard, le conseiller valaisan Philippe Nantermod se faire retoquer un projet mûrement préparé, parce que certains collègues de son propre parti n’étaient pas là au moment du vote.

Et que dire de l’assermentation de nouveaux venus, devant une salle désertée au point de pousser la présidente du Conseil national à constater qu’il y avait plus de personnes à la tribune du public que dans les travées de la Chambre? Et ça un jour où un illustre Broyard, Daniel Ruch, promettait, ou jurait je ne sais plus, fidélité à la Constitution. Dites, on vous a fait quoi pour mériter ce dédain?

Déconcertante aussi, cette soudaine accélération du piétinement de la démocratie en marche, au coup de sonnette présidentiel annonçant une votation. Au lieu d’organiser le traditionnel match de foot des conseillers, à l’avenir, il serait mieux de les entraîner au cent mètres haies, nos élus.

Et eux de dire que c’est ainsi que ça marche, ça fait partie du génie helvétique et on n’y peut rien changer.

Tu parles Charles (c’est juste une expression, n’y voyez pas une allusion au Britannique troisième du nom). Pour savoir comment booster leur temps de présence, pas utile de nommer une commission d’experts. Il suffirait de les payer aux heures passées à leur place, plutôt que dans les pas perdus. Pas perdus pour tout le monde, d’ailleurs, à constater la cohorte de lobbyistes prêts à en découdre, la main sur le tire-bouchon.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus