Logo

Sport

A l’UC Payerne, on parie sur l’avenir

Unique structure broyarde à être dotée d’un mouvement juniors, le club mise sur la relève pour atteindre son objectif: retrouver rapidement le championnat sur grand terrain. Prise de température la semaine dernière en marge d’un entraînement des juniors D à la salle DLT.

Pour les juniors, des bases techniques, tactiques, l’apprentissage de quelques règles, mais surtout beaucoup de jeu.

Alain  Schafer

Alain Schafer

22 décembre 2022 à 01:00

Le choix est vite fait pour les jeunes désirant s’adonner à l’unihockey dans la Broye. Seul l’UC Payerne y est doté d’une structure de formation. Il faut se rendre en périphérie, à Avry, La Brillaz ou Yverdon notamment pour trouver d’autres clubs formateurs. Ce monopole ne facilite pourtant pas le recrutement. «La tranche d’âge la plus difficile à atteindre est celle des 13-14 ans, car ils ont déjà tous opté pour un sport. C’est plus facile d’attirer les petits chez qui le bouche-à-oreille fonctionne plutôt bien», glisse Roxanne Lambert, ancienne joueuse de l’équipe féminine, temporairement en veilleuse, et responsable du mouvement juniors du club, qui compte près de 40 néophytes répartis dans 4 équipes. «La demande est positive, on a même renoncé au sport facultatif la saison passée par manque de place, mais on espère relancer bientôt le passeport-vacances.»

Pas besoin de les motiver

Actuellement, seule une équipe est en lice dans un championnat, celle des juniors C. Les autres doivent se contenter, pour le moment, des entraînements, du tournoi interne ou de matches amicaux comme le Kids Challenge, un tournoi réservé aux jeunes non licenciés, dont une étape aura lieu d’ailleurs à Payerne en mars. Pas de quoi freiner leur entrain. «Certains passeraient des heures à jouer en salle, pas besoin de les motiver», assure en riant Natalia Pittet, qui dirige la séance du mercredi soir à la salle DLT.

Lény et Erwan ne sont pas les moins bouillants. «J’aime les sports collectifs où on fait des passes», relève le premier, Corçallin de 9 ans qui connaissait déjà une bonne partie de ses coéquipiers, dans la même école que lui. Erwan, 10 ans, est aussi doué sur le terrain que dans la cage. «J’aime courir et arrêter les tirs, difficile de choisir. Je me suis vite intégré à l’équipe», se réjouit le junior de Sédeilles, qui se verrait bien entraîner plus tard. Le duo partage un objectif: goûter enfin à la compétition, la vraie. «Le Kids Challenge c’est sympa, mais on aimerait disputer un championnat.» Les deux Broyards sont peut-être les futurs éléments de la première équipe d’un club qui aspire à retrouver rapidement le format sur grand terrain, abandonné il y a quelques années faute de contingent. «C’est l’une des raisons qui a poussé le club à relancer son mouvement juniors en 2016. Au début, ils n’étaient que 5 âgés entre 7 et 12 ans. Il a fallu patienter avant de séparer les équipes par niveaux.»

Plusieurs conditions à réunir

Passer du petit au grand terrain, une transition loin d’être anodine puisqu’elle nécessite une infrastructure spécifique (halle triple) et un effectif fourni susceptible d’alimenter trois lignes de 5 joueurs, au moins. Quant au jeu, il passe de 3 contre 3 à 5 contre 5, sur une surface plus vaste impliquant plus de passes et une meilleure formation technico-tactique des joueurs.

D’où l’importance de familiariser les jeunes à ce format et de développer leur vision du jeu. «L’enjeu est de garder aussi ceux qui sortent du lot, qu’ils continuent de progresser sans se lasser», confie Roxanne Lambert. Un avis partagé par Natalia Pittet. «On aimerait garder tous nos jeunes et éviter de les voir partir vers un autre club ou un autre sport, il faut donc leur offrir des perspectives sportives intéressantes au sein même du club.»

En attendant, Erwan, Lény et leurs camarades devraient pouvoir goûter au championnat la saison prochaine. «Ça sera rude face à des adversaires déjà aguerris par une année de compétition, il leur faudra un temps d’adaptation», avertit Roxanne, qui n’oublie pas l’essentiel. «Le plaisir est mis en avant à l’entraînement. On aborde aussi les bases tactiques, techniques et l’apprentissage de quelques règles, mais surtout énormément de jeu», plaide l’habitante de Cousset.

Des rendez-vous comme le championnat du monde organisé du 5 au 13 novembre en Suisse, à Zurich et Winterthour, sont des sources d’engouement bienvenues. «Certains parents et joueurs se sont même déplacés pour suivre l’équipe nationale masculine. Il y a deux ans, le parcours de l’équipe féminine aux mondiaux à Neuchâtel avait aussi suscité beaucoup d’intérêt en Romandie. On oublie parfois que l’unihockey est le troisième sport du pays en termes de licenciés, même si c’est surtout en Suisse alémanique qu’il est très populaire», rappelle Roxanne, bien décidée à voir s’accomplir le rêve fédérateur ultime du président de l’UC Payerne, Julien Dessibourg: fonder un jour le Floorball Broye.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus