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Après le basket de rue et les tacos, retour en salle, enfin

En guignant à travers les fenêtres de la salle DLT à Payerne jeudi dernier, on pouvait observer une douzaine de jeunes basketteurs s’entraîner.

Après avoir assouvi leur faim de jeu en allant jouer à l’extérieur cet hiver malgré le froid, les juniors U17 de Broye Basket doivent réapprendre à jouer de manière collective dans des conditions plus confortables, en salle. Photos alain schafer

Alain Schafer

Alain Schafer

18 mars 2021 à 01:00

En guignant à travers les fenêtres de la salle DLT à Payerne jeudi dernier, on pouvait observer une douzaine de jeunes basketteurs s’entraîner. La plupart d’entre eux portent le maillot d’équipes bien connues de la NBA (ligue nord-américaine) telles que les Celtics, Lakers ou Thunder. Ce sont les juniors U17 de Broye Basket qui font leurs gammes sous la direction de leur entraîneur Cyril Salomon. Ça transpire dans la bonne humeur, comme s’ils avaient du temps à rattraper. Voilà en effet plus d’une année que cette équipe n’a pas disputé de match officiel. «L’impression d’avoir arrêté très, très longtemps», confient Robin Salomon, Daniel Hermida et Robin Moullet après la séance. Cet automne, le trio n’avait même pas eu le temps de savourer la reprise que le championnat était déjà suspendu.

Une mission à terminer

De quoi être en sérieux manque pour ces accros du ballon orange qui se sont rabattus momentanément sur le basket de rue près de chez eux, à Payerne, Estavayer ou Gletterens. «On est sortis quelques fois cet hiver, malgré le froid. Un jour, il faisait –1 degré. Une autre fois, on a dû déblayer la neige pour pouvoir jouer.» Il était temps pour ces braves de retrouver des conditions plus confortables. «Jouer en salle est une autre affaire, ça glisse beaucoup moins qu’à l’extérieur. Pour shooter et dribbler, pas de souci, ça revient vite. Niveau cardio, c’est plus difficile et il faut réapprendre à jouer en équipe.» Les Broyards ont une mission à terminer. Bien partis pour remporter le championnat fribourgeois U17 la saison dernière, ils veulent confirmer. «Tous les joueurs ont leurs qualités et se complètent, c’est la force de notre équipe. On a hâte que le championnat reprenne.»

Les filles du club aussi n’ont pas hésité à braver le froid pour garder les fondamentaux. «Ça nous démangeait trop, on avait besoin de se défouler. Le basket permet de se changer les idées, notamment après les cours. La période boulot-dodo et manger des tacos, ça va un moment», rigolent Mélinda Sommer et Anaïs Bosset, 17 ans, qui s’entraînent après les garçons. La reprise en salle a été une véritable fête. «Ça fait du bien au moral, un peu moins au cardio, mais après 2-3 séances, on se sent déjà mieux, même avec le retour des courbatures le lendemain!»

Un retour à la normalité? Pas tout à fait. L’équipe évoluant en 3e ligue fribourgeoise est composée de joueuses entre 16 et 40 ans. Celles âgées de 20 ans et plus ne peuvent ainsi pas s’entraîner. Cette différence de traitement coupe l’effectif en deux. Orphelines, les plus jeunes espèrent revoir leurs aînées rapidement. «On a besoin de leur expérience, mais elles sont plutôt contentes pour nous. «Big up quand même à Estelle!» lancent les coéquipières qui ont goûté au basket il y a 7 ans. «Ma mère en jouait en Côte d’Ivoire, une histoire de famille», sourit Anaïs.

Si les juniors du club doivent reprendre bientôt le jeu, c’est une autre histoire pour les filles. «Pas sûr que le championnat reprenne avant cet automne pour nous. Une opportunité pour bien s’entraîner et combler la différence de niveau par rapport aux autres. Nous n’aurons pas d’excuses à la reprise», glisse le tandem, pour qui l’équipe est encore en construction.

Entraîneurs tout aussi excités

La motivation de la jeunesse fait plaisir à Alexandra Haroutel et Andrea Bieri, présidente et vice-présidente du club. «Après un an d’arrêt, cette reprise est top pour nos juniors, souvent les plus prompts à réagir aux conférences de presse du Conseil fédéral ces dernières semaines. Mais aussi pour nos entraîneurs (une dizaine), probablement les plus excités», jubile le duo, qui ne déplore aucun départ. Autre bonne nouvelle, la reprise du championnat se précise même si les décisions de la fédération fribourgeoise se font attendre. Sans public, les conditions seront de toute façon inhabituelles pour les juniors. «Ce n’est pas une si mauvaise chose, ils auront moins de pression et de peine à se concentrer», sourit Alexandra qui compte sur sa relève pour remonter une équipe masculine à moyen terme. «Le passage à une catégorie U18 la saison prochaine devrait nous permettre de garder nos jeunes un an de plus et leur offrir une transition facilitée vers les actifs.»as

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