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Sport

Avenches de retour aux affaires

Le Léchellois Yann Frossard tente d’échapper à la vigilance de l’Avenchois Pascal Despont.Photo alain schafer

Alain  Schafer

Alain Schafer

25 août 2022 à 02:00

C’est une victoire cruciale que le Rolling Aventicum a décrochée sur son terrain, qui plus est face à un rival régional. Ce succès le replace effectivement dans la course aux play-off, mal emmanchée après la défaite subie une semaine auparavant contre un concurrent direct, Bienne Seelanders. Encore menés au score à la mi-match et frustrés par les poteaux, les Avenchois ont eu le mérite de ne rien lâcher et ont égalisé par Axel Pochon en avantage numérique. Un but tout en abnégation. «Le jeu importait peu ce soir, seule la victoire comptait. On a retrouvé un bon état d’esprit. Il avait été pourri face à Bienne», confie l’entraîneur David Capodiferro, qui peut enfin travailler avec une équipe presque au complet. «Entre les blessés en série, les gars à l’armée ou en voyage, mes problèmes personnels (il a perdu son beau-père et son papa coup sur coup ce printemps, ndlr), la première partie du championnat a été compliquée. Les éléments se sont ligués contre nous et je n’ai jamais pu aligner une équipe standard», glisse le mentor. Le programme concocté cet été porte visiblement ses fruits. «L’équipe s’est préparée physiquement avec un coach sportif pour être prête au combat. C’est peut-être ce qui nous a permis de bien finir le match.»

Relancés, ses joueurs faisaient le trou par David Carrard et Sylvain Marmy en l’espace de 4 minutes. Les visiteurs restaient toutefois à l’affût grâce à un but de Lorri Michel, marqué peu avant la seconde sirène. Le troisième tiers était totalement fou par rapport aux deux précédents, plus fermés. En retard de deux buts après une réussite de Bryan Van Cleemput, les Coyotes sonnaient la révolte, emmenés par un Lorri Michel irrésistible, avec trois buts à son actif. A 4-4, le momentum semblait avoir changé de camp. Un sentiment trompeur. Quelques secondes après l’égalisation, Carrard ajustait la balle entre les jambes du malheureux Raphaël Chassot, entré en cours pour remplacer Guillaume Humbert, blessé.

Trop d’occasions galvaudées

Transcendés, les Avenchois s’envolaient au tableau d’affichage grâce à Marmy, Thibaud Moll, Marmy et Bastien Perriard. En face, les Léchellois n’y étaient plus du tout. «La différence entre une équipe qui s’est entraînée cet été et une autre qui a commencé il y a 10 jours», estime leur coach Yves Lauper, qui regrette les nombreuses occasions galvaudées. «Impossible de gagner un match en manquant autant d’opportunités, surtout contre un adversaire qui doit faire des points pour s’en sortir. C’était un peu la même histoire face à Rossemaison. Les gars ont fait un gros match avant de perdre pied mentalement.»

La fin du championnat s’annonce longue pour Léchelles, dont l’effectif se réduit comme peau de chagrin, même si le ticket pour les play-off est quasiment dans la poche. Les Coyotes veulent éviter de terminer la saison régulière en roue libre. Ils se rendaient le lendemain à Buix avec seulement 4 joueurs de ligue A, des juniors, sans gardien et avec un coach contraint de mettre les patins pour compléter les lignes. Les Broyards faisaient finalement mieux que se défendre, s’inclinant 5-4. «Il ne faudrait pas que cette situation dure, sinon il sera difficile de se remobiliser pour une série de play-off ou de play-out. Il s’agira aussi pour le club de se poser des questions. Veut-il végéter entre la 6e et la 10e place du championnat ou franchir un palier pour titiller le top 4?»

Le Rolling aborde l’ultime ligne droite dans de meilleures dispositions. «On a tout pour aller en play-off. A nous de faire les points sans regarder les autres ou le classement», relève David Capodiferro.

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