Avenches, un candidat légitime aux finales de promotion

En écrasant Saint-Aubin/Vallon dimanche à domicile (11-1), Avenches a terminé le premier tour du championnat en beauté. A la pause, les Broyards partagent le fauteuil de leader du groupe 3 de 3e ligue fribourgeoise avec Granges-Paccot (28 points chacun). Depuis leur défaite essuyée début septembre à Montagny, ils ont engrangé 7 victoires pour un seul nul. Eloquent.

Quel retournement de situation pour une formation en danger de relégation la saison dernière! «Il y a un an, je l’avais reprise en posture très délicate», confirme Marc Rey. Venu pour dépanner, l’entraîneur est finalement resté en place suite au maintien. «J’avais posé une condition au comité pour continuer, que l’équipe soit compétitive pour la saison suivante.» Un appel entendu puisque le club avenchois réalisait pas moins de 11 transferts durant le mercato estival, avec des recrues ayant déjà goûté au niveau supérieur, mais pas seulement. «Il y a un très bon mélange entre les joueurs d’expérience et les jeunes. Le groupe vit bien, sans clan, avec une présence permanente de 20 joueurs à chaque entraînement.»

Une confiance boostée encore plus par deux victoires de prestige en Coupe fribourgeoise aux dépens de Châtonnaye/Middes (1/16e de finale) et du voisin Domdidier (1/8e), deux pensionnaires de 2e ligue. «Une belle récompense. Nous attendons le tirage des quarts de finale avec impatience. La suite, ce n’est plus que du bonus!»

Le mentor est-il surpris de cette vista? «Oui et non. L’équipe avait de la gueule sur le papier, mais on sait comment ça va, surtout dans un groupe où plusieurs équipes visaient le haut du tableau. Les 5 premiers matches face à des concurrents directs ont donné le ton. Je me suis ensuite concentré sur l’aspect mental pour éviter tout relâchement contre des adversaires moins bien classés.»

Fort de ce tour automnal réussi, Avenches peut légitimement prétendre aux finales de promotion. Son objectif? «Ce serait mentir de dire qu’on aimerait se contenter d’une 5e place, les joueurs se sont pris au jeu et sont ambitieux. Mais il ne faut pas se voir trop beaux, en se souvenant d’où l’on vient. La saison dernière, Montagny était bien parti également avant de crever au poteau. Disputer les finales serait magnifique, ne pas les faire ne serait pas un drame pour autant.»

On ne change pas une équipe qui gagne. Cet adage se vérifiera-t-il? «Possible que l’effectif bouge cet hiver avec quelques départs et arrivées. Si on fait des transferts, ce ne sera pas juste pour en faire, mais uniquement si cela apporte une plus-value à l’équipe.»as