Logo

Sport

Bonne réserve d’huile de coude

Panser ses plaies en pensant déjà à la saison prochaine. C’est avec cette attitude prudente et positive à la fois qu’Eléa Dufour vit la situation actuelle de pause forcée.

Eléa Dufour à la poutre lors du championnat cantonal à Cugy, en 2018.Photo as

Alain Shcafer

Alain Shcafer

7 mai 2020 à 02:00

Panser ses plaies en pensant déjà à la saison prochaine. C’est avec cette attitude prudente et positive à la fois qu’Eléa Dufour vit la situation actuelle de pause forcée. Gênée depuis deux ans par une blessure à un coude, elle s’est fait opérer en janvier, avec succès.

Après deux semaines passées dans le plâtre et six de plus avec une attelle, la gymnaste de Châbles se trouve actuellement en période de réhabilitation active. «Je ne ressens plus aucune douleur», se réjouit l’athlète, dont l’entraînement reste toutefois limité. «Je peux surtout travailler la souplesse et l’agilité, mais je commence gentiment à refaire des appuis et des flic flac (renversements arrière), tout en allant régulièrement marcher et courir à l’extérieur avec ma sœur Ilona», explique la jeune Broyarde qui dispose d’un air-track (tapis) à la maison et d’une bonne réserve d’huile de coude pour retrouver la forme. Pouvoir à nouveau se défouler suffit à son bonheur.

Le temps est long, sans engins

Sans infrastructures, impossible en revanche de redécouvrir les sensations sur les engins. Si le travail au sol et à la poutre peut être simulé en partie, c’est une autre paire de manches pour le saut et les barres asymétriques. «Pour le moment, je me contente de faire des pirouettes», rigole la gymnaste de la FSG Cugy-Vesin, toujours en contact avec ses coaches et ses coéquipières. «On nous envoie des vidéos avec des exercices à reproduire à domicile, un bon moyen de rester dans le coup, mais je me réjouis de retrouver les engins. Sans eux, le temps devient long.»

Membre du cadre cantonal fribourgeois (catégorie P6A), Eléa espère retrouver rapidement le niveau qui lui avait permis de décrocher un podium lors du championnat romand à la poutre, son engin préféré depuis toute petite. Il lui reste de nombreux défis à relever dans cet exercice. «J’aimerais maîtriser parfaitement le salto arrière en compétition et le renversement sans les mains que je n’ai tenté qu’à l’entraînement.» Il lui faudra attendre l’an prochain pour se tester, avec des participations aux championnats suisse et romand comme principaux objectifs. Sa blessure n’a jamais remis en cause son amour pour la discipline. «La motivation est toujours aussi forte, même si la crainte de ne pas retrouver totalement mon niveau est présente», glisse Eléa, qui aura 18 ans le 23 mai.

Pas sûr qu’elle puisse les fêter en grand comité. «Mais je vais sûrement inviter quelques copines!» De quoi rompre la monotonie des cours à la maison. «Sans voir les profs, c’est plus compliqué, surtout pour la physique et les maths, mais ça se passe bien», confie l’étudiante de première année au GYB, qui trouve le temps de confectionner des petits desserts, pour la plus grande joie de la famille.as

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus