Ce concours se savoure

Les gymnastes fribourgeois n’ont pas souvent l’occasion de concourir en équipe. La Team-Cup est donc un concours qui se savoure. Samedi dernier à Cugy, ils étaient 136 à s’encourager mutuellement, au sol, aux anneaux balançants, à la barre fixe, au saut et aux barres parallèles. «C’est l’une des seules compétitions de l’année proposées sous ce format-là dans une discipline qui se pratique surtout individuellement», confirme Raphaël Schulé qui ne lui a jamais fait faux bond, hormis entre 2016 et 2020, durant son périple avec la troupe du Cirque du Soleil, dont la tournée avait été stoppée abruptement par le Covid. Le Broyard a retrouvé ses coéquipiers avec plaisir et n’hésite pas à transmettre son expérience. «Plusieurs filles sont montées d’une catégorie et des garçons sont en passe de nous rejoindre. Ça fait plaisir de voir de nouveaux visages comme celui d’Olena, une Ukrainienne qui pratiquait le trampoline et le sol dans son pays, elle s’est bien intégrée au groupe.»

En équipe, l’ambiance est plus relax, comme l’illustrent les filles de Cugy-Vesin 2. «Le concours s’est mieux déroulé que prévu. Avoir une année d’expérience dans la catégorie fait la différence, notamment au niveau de l’explosivité. Le fait d’être beaucoup nous enlève aussi un peu de pression, puisque seules les 4 meilleures notes par engin comptent», confie Kayla Peris, entourée de ses coéquipières, une bande de copines qui se connaissent parfaitement. Rires assurés. «On sort et on fait énormément de choses ensemble, même si je n’ai pas encore réussi à les convertir à l’équitation», rigole la Broyarde, également cavalière émérite. Pour d’autres, le concours constitue une bonne préparation avant les championnats romands agrès individuels qui auront lieu ce week-end à Neuchâtel. Noah Perriard et Esther Himbaza pour la FSG Domdidier, Emilie Pillonel et Chenoa Peris pour Cugy-Vesin, sont notamment qualifiés.

Pour la FSG Cugy-Vesin, organisatrice de la manifestation, cette compétition est devenue une date gravée dans le calendrier depuis plus de 15 ans. On ne se bouscule en effet pas au portillon pour accueillir un tel concours. «C’est l’occasion de mettre en avant la société», souligne Mathieu Cantin. Cette expérience s’avère précieuse quand les conditions sont capricieuses. «On avait un programme initial, mais il a fallu changer tous nos plans à cause de la météo et s’adapter», confie le président, qui préfère faire contre mauvaise fortune bon cœur. «On a juste gardé le maquillage comme animation à l’intérieur où les gens peuvent également manger en regardant le concours, finalement le plus important.» La société ne risque pas de perdre ses bonnes habitudes. En 2023, elle sera l’hôte de la Journée polysportive jeunesse, prévue le 3 juin, manifestation réunissant des centaines de jeunes et qui marquera son 75e anniversaire.