Course toujours aussi appréciée

Les conditions lourdes et chaudes n’ont pas permis aux vainqueurs d’approcher le record du parcours samedi dernier à la VullyRun qui fêtait sa 7e édition. Déjà victorieux à deux reprises de cette épreuve, le Neuchâtelois Ivan Buonocore a honoré son statut de favori en s’imposant en 34’48, à bonne distance toutefois du temps établi en 2020 (32’52). Derrière, on retrouve une vieille connaissance, le Moudonnois Daniel Atienza (36’24), venu lancer sa dernière phase de préparation en vue du marathon de New York prévu le 6 novembre.

Régional de l’étape, Gilles Guillaume (Mont-Vully) complète le podium au classement scratch avec un chrono de 39’05. Le Vulliérain avait le triomphe modeste. «Je serais 4e sans l’abandon de Stéphane Simonet victime d’un petit malaise à Montmagny. Il avait alors une bonne avance sur moi», relève le boulanger-pâtissier-coureur, qui n’a pas loupé une édition depuis la création de l’épreuve populaire. «C’est une bonne date même si j’enchaîne les courses en ce moment avec le Groupe E Tour disputé en parallèle et mon activité professionnelle. J’essaie de me reposer, de bien manger et de dormir entre les épreuves, mais sans oublier de vivre. Courir reste avant tout une passion, du plaisir.»

Le profil de la course, à bascule, avec une première longue ascension de plus de 4 km, suivie d’un replat et d’une descente n’est pas évident à gérer. «Personnellement, je préfère les enchaînements de montées et de descentes, avec des relances. Il faut aller à son rythme et garder de l’énergie pour la seconde partie, plus roulante mais loin d’être facile», assure le Lacois, qui pense déjà au prochain Morat-Fribourg. «Course pour laquelle il faut arriver frais. La récupération après les étapes de Joressens et Payerne sera importante.»

Chez les dames, en l’absence de la tenante du titre Julie Lachat, l’infatigable Steffi Trachsel (Crésuz), déjà lauréate à Murist, a dominé la concurrence (40’02). Classée 4e au scratch et 1re chez les F20, Camille Loup a réalisé une course à la hauteur de ses sensations (44’38). «En 4 participations, je ne m’étais jamais sentie aussi bien sur ce tracé», savoure cette ancienne gymnaste, adepte de trails. Derniers en date: Sierre-Zinal bouclé en 3 h 55 et l’Ultraks à Zermatt, son gros défi cette année, en 7 h 17. Il lui restait assez d’énergie pour affronter les pourcentages vulliérains. «Je ne me serais pas permis de disputer des courses en Valais et de ne pas venir ensuite ici, avec mon oncle (Nicolas Leuenberger) président de la manifestation», rigole-t-elle.

Si elle n’a pas l’exigence, la durée ni le dénivelé d’une course de montagne, la VullyRun met les organismes à rude épreuve. «La gestion n’est pas la même que sur une course d’endurance où on peut alterner course et marche. J’ai fait simplement ma course, sans essayer de suivre une autre concurrente, en gardant un bon rythme et en serrant les dents jusqu’à Vallamand-Dessus. Contente d’avoir fait mon meilleur temps ici», sourit Camille, encouragée par toute sa famille lors de son passage dans son village à Montmagny. Prochain défi? «Le Trail des Patrouilleurs à Crans-Montana le 24 septembre, course par équipes que je vais disputer avec ma sœur Laura. On est complémentaires avec un rythme similaire. Je suis un peu plus à l’aise en montée. En descente, il suffit de laisser aller et de la suivre!»

Classements sur mso-chrono.ch