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Des berges de la Broye à la Liffey

Membres du club A Travers Cugy, Nadège Delpédro, Nadia Dubey, Christel Borgognon, Christelle Meyer, Karine Piwonski, Céline Doudin et Delphine Crausaz vont vivre leur baptême du feu ce dimanche sur le marathon de Dublin. Prise de température avant un dernier entraînement.

De gauche à droite: Christel, Christelle, Karine, Delphine, Céline, Nadia et Nadège, sur l’une des passerelles traversant la Broye.Photo alain schafer

Alain  Schafer

Alain Schafer

27 octobre 2022 à 02:00

De la Broye à l’embouchure de la Liffey, il n’y a qu’un pas, ou plutôt qu’une foulée pour Nadège Delpédro (Fétigny), Nadia Dubey (Vesin), Christel Borgognon (Estavayer-le-Lac), Christelle Meyer (Châbles), Karine Piwonski (Aumont), Céline Doudin (Corcelles-Payerne) et Delphine Crausaz (Cousset) qui s’entraînent d’arrache-pied depuis début juillet pour relever un défi: disputer leur premier marathon.

Premier défi, trouver une date

Une aventure collective que les 7 Broyardes auraient dû vivre en 2020 à New York. Le Covid avait brisé leur rêve. Ce n’était que partie remise. Leur choix s’est alors porté sur Dublin. «Nous avons eu un coup de cœur sur la date, plus que sur la destination, car celle-ci a permis de nous entraîner durant les beaux jours, même si on se réjouit de découvrir cette ville, c’est quand même plus exotique que de courir à Lausanne. Il a fallu toute une soirée pour trouver une date convenant à chacune», confiaient-elles mardi soir, juste avant une ultime sortie au bord de la Broye, à la tombée de la nuit.

Dans la capitale irlandaise, leurs t-shirts flashy, créés exprès pour l’occasion, ne devraient pas passer inaperçus ce dimanche au milieu des 25 000 participants.

Les Broyardes ont bénéficié des conseils avisés de Ruedi Gloor, entraîneur bien connu de la région, qui leur a ficelé un plan d’entraînement, personnalisé s’il vous plaît. «Il s’est adapté à nos vitesses de progression. Cela nous a permis de ne pas nous prendre la tête avec la préparation, c’était très agréable.» A raison de trois séances hebdomadaires, les apprenties marathoniennes ont accumulé les kilomètres, en augmentant les distances au fil des semaines, jusqu’à 30 kilomètres à la fin, tout en disputant quelques courses de préparation. «Certaines ont disputé le Matterhorn Ultraks à Zermatt en août et nous avons toutes participé à Morat-Fribourg.» Les sentiers le long de la Broye n’ont plus de secret pour le groupe. «On a varié le sens pour ne pas tomber dans la monotonie, en courant également vers Avenches», sourient-elles.

Une préparation effectuée sans pépin physique. Considéré parfois comme magique, le fameux chiffre 7 les liant semble leur avoir porté chance, elles qui ont toutes été tirées au sort pour l’épreuve. «Etre autant a été un avantage, aucune ne s’est retrouvée seule à l’entraînement, il y avait toujours quelqu’un pour courir.» En espérant que la chance ne tourne pas. «Plus qu’une blessure, ma hantise est de choper un virus juste avant de partir», souffle Nadège. Pour Karine, l’inquiétude est ailleurs. «On n’est pas autorisées à écouter de la musique, ça risque d’être long. Bon, paraît que ça passe vite», ose-t-elle. «Qui a bien pu dire ça?» se marrent ses coéquipières.

Comme ultime test de taille, les 7 sportives ont dû se soumettre à quelques privations alimentaires ces derniers jours. «Se priver de sucre est le plus dur», soupire Karine. «Un séjour de deux semaines effectué récemment au Mexique n’a pas facilité les choses», avoue de son côté Delphine, amusée.

Attentes et sentiments divers

Les 42,2 kilomètres d’effort répondront-ils à leurs attentes? Pour certaines, rallier l’arrivée sans être trop cassées, en ayant pris du plaisir est la priorité. D’autres ont un objectif comptable, comme Christel. «Je vise un chrono sous les 4 heures, mais ce n’est pas une obsession», espère la Staviacoise. A quelques jours de l’événement, l’excitation domine, modérée par une pointe d’appréhension. «Normal d’en avoir, c’est quand même un sacré challenge, sur un parcours qui s’annonce exigeant, loin d’être plat, avec un vent soufflant habituellement assez fort à Dublin. Mais elle devrait disparaître une fois la course lancée», assurent les 7 futures marathoniennes, unanimes sur un point: «La Guinness à l’arrivée va très bien passer!»

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