Domdidier stoppe enfin l’hémorragie

Se contenter d’un point face à la lanterne rouge actuelle du championnat n’était pas l’option la plus séduisante pour Domdidier avant d’affronter le FC Sarine-Ouest samedi dernier à domicile. Le point obtenu s’apparente pourtant à une petite victoire pour les Diderains, passés tout près d’essuyer leur quatrième revers consécutif après un match pauvre en occasions, qu’aucune des deux équipes ne méritait de gagner. Les visiteurs ont pourtant bien cru forcer la décision lorsqu’une main traînant dans la surface de réparation leur offrait un penalty transformé par Carrel (81e). «Encore un but qu’on se fabrique suite à un dégagement manqué», soupire l’entraîneur diderain Frédéric Studer. On ne donnait alors pas cher des espoirs de Domdidier, incapable de cadrer le moindre tir jusque-là.

Les Broyards ont eu le mérite d’y croire. Entré en jeu en fin de rencontre, Silas Tagini s’arrachait sur le flanc gauche et servait Tanfol Ouattara dans les 16 mètres adverses. Dos au but, l’ailier diderain avait la lucidité de mettre le ballon en retrait à Mergim Morina, un autre joker, qui trouvait le fond des filets d’un plat du pied dans les arrêts de jeu. Une égalisation inespérée pour les «jaune et noir» sauvés par leur portier Simon Monney quelques minutes avant (87e).

Avant ce final débridé, le public du Pâquier n’avait pas été gâté par le spectacle, les acteurs éprouvant toutes les peines du monde à construire le jeu. Comme principales attractions, cette partie de flipper devant la cage de Monney (15e), ce but annulé pour hors-jeu du Sarinois Schmid (29e), ce centre insidieux qui passait à travers toute la défense dideraine (50e) ou cette tentative de Ludovic Jungo (54e). Pas de quoi subjuguer la foule, ni l’entraîneur Frédéric Studer.

Après des débuts séduisants, 7 points en 3 matches, son équipe n’y arrive plus. Le revers face à Schoenberg (4-1) a laissé des traces. «L’équipe avait réalisé une bonne prestation face à Ueberstorf malgré la défaite avant de passer complètement à travers à Ursy (2-0)», confie le mentor, tout de même soulagé d’avoir stoppé l’hémorragie. En espérant retrouver une sérénité défensive et des vertus offensives. «L’équipe a énormément de peine à accélérer le jeu et à faire la passe qui déstabilise le bloc adverse, donc à se créer des occasions, alors que celles-ci pleuvaient en début de championnat.» Une stérilité offensive qui contraste avec l’intensité mise par les joueurs à l’entraînement. «Aucune raison de paniquer, mais il faudra faire mieux si on veut sortir rapidement de la zone dangereuse.»

Cette égalisation arrachée à la 91e minute peut-elle provoquer un déclic? «Je vous le redirai dans une semaine», sourit le technicien.