Duel broyard au sommet à Dompierre

Guillaume Dolivo est bon joueur. Le cavalier de Dompierre a vu pourtant la victoire lui filer sous le nez lors de l’étape finale du Tour romand disputée dans son jardin. Un crime de lèse-majesté pour le maître des lieux qui a dû s’incliner face à Samuel Joye, placé en embuscade. Le Jurassien Jimmy Gigandet complète le podium.

Encore en tête avant l’ultime épreuve R135, Guillaume a commis des fautes en selle de Farady. «Le passage du triple s’est mal passé et je ne me suis même pas classé», soupire-t-il. Au contraire de son dauphin, auteur d’un sans-faute. Pas de quoi le frustrer. La pilule passe mieux quand le titre revient à un ami. «Avec Samuel, on monte souvent dans les mêmes épreuves, une petite rivalité amicale. Il mérite sa victoire, de par sa régularité. Sur le podium, il m’a dit qu’il n’aurait pas été déçu si j’avais gagné», sourit le Broyard qui tire un bilan très positif de cette compétition. «C’est la première fois que je la dispute de bout en bout, je n’étais pas loin de la remporter.»

De quoi le motiver pour la saison prochaine. «Il règne une superbe ambiance entre les cavaliers sur le Tour romand, je prends énormément de plaisir.» Avec une nouvelle étape à Dompierre en 2022? «Je ne sais pas encore, mais le responsable Eric Angéloz apprécie beaucoup le cadre ici.»

Seul bémol, une certaine lassitude après des semaines intensives à organiser coup sur coup les concours de dressage et de saut. «J’aime organiser et voir du monde, mais ça laisse peu de temps pour préparer les chevaux. Dimanche matin, je n’ai même pas entendu le réveil sonner. Samedi, j’étais cuit pour monter, mais je ne me cherche pas d’excuses», souffle l’hyperactif Broyard, de retour au turbin lundi. «Il me reste les championnats fribourgeois et romand pour lesquels mes deux chevaux, Farady et Florida Saphire, sont qualifiés.»

L’histoire d’amour avec le Tour romand continue pour Samuel Joye qui inscrit son nom au palmarès pour la troisième fois. En six participations, le cavalier de Mannens est monté cinq fois sur le podium final. Son moins bon résultat? Une 6e place. Une constance irréprochable à l’image de son fidèle destrier Cuba Libre, 14 ans, qu’il connaît par cœur. «Un cheval au-dessus de la moyenne. Il est tellement rassurant. C’est à moi de ne pas faire d’erreur», glisse Samuel qui n’a pas failli. «J’avais l’avantage de passer après Guillaume qui a commis quelques fautes. Je n’ai pas trop réfléchi et ça s’est bien passé», confie le cavalier de 42 ans, classé 2e de l’épreuve.

La petite déception vécue il y a un mois au championnat suisse R à Bättwil est oubliée. «Je m’étais loupé sur la dernière épreuve et je m’en suis voulu pendant quelques jours. Le concours de Dompierre tombait à pic pour se remettre en selle», savoure Samuel à qui il reste des objectifs cette saison comme le championnat romand, début octobre à Tavannes. «J’ai déjà été 2e et 3e, mais la 1re place m’échappe encore.» Sans oublier le championnat fribourgeois qui ne lui a jamais réussi. «Je ne suis même jamais monté sur le podium et j’espère vaincre le signe indien.»as