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Fétigny a rallumé ses cibles, trois ans après

Absent de l’agenda depuis 2020, le Tir de nuit des rois connaît sa 23e édition depuis le weekend dernier. Un rendez-vous convivial toujours apprécié.

Le comité d’organisation avec, de g. à dr.: Claude Wicht, Claudia Moret, Annibale Minutillo (accroupi), Charly Corminbœuf, Jean-Claude Schafer (vice-président), Pascal Vorlet, Christian Moret (président) et Laurent Vorlet.Photo alain schafer

Alain Schafer

Alain Schafer

12 janvier 2023 à 01:00

Tirer dans l’obscurité sur des cibles à 300 m éclairées artificiellement est un exercice toujours particulier. Une fantaisie dont les fines gâchettes avaient été privées ces trois dernières années, le Tir de nuit des rois ayant été suspendu provisoirement. Cet événement a fêté son retour cette année au stand de Fétigny. Samedi soir, le clair de lune, pleine pour l’occasion, a apporté une magie supplémentaire au décor. «Je n’ai jamais produit mon meilleur tir dans ces conditions, mais j’aime cette ambiance nocturne. Il faut bien connaître son fusil pour le régler, sinon une lampe de poche est requise», sourit Christian Moret qui vivait sa première édition dans la peau de président de la société organisatrice de Fétigny-Ménières, après avoir succédé à Jean-Claude Schafer en 2020. Intronisation effectuée sereinement. «Ça fait déjà 8 ans que je suis dans les rouages de l’organisation, il m’a suffi de prendre le relais.»

Seuls des ajustements ont été faits. «On a décidé de se passer de l’extension aménagée habituellement afin de gagner du temps. Pour compenser ce manque d’espace, une soirée supplémentaire a été prévue samedi prochain (14 janvier). Elle est aussi destinée aux villageois qui souhaitent juste manger et passer un moment convivial», confie Christian, ravi du soutien des autorités communales. «Le prix spécial des communes récompense d’ailleurs le meilleur tireur du week-end.» Des prix transmis en main propre, et tant pis pour les absents.

Après avoir enregistré une affluence record en 2020, la manifestation doit se refaire une place dans le calendrier après trois ans d’absence. Christian Moret est optimiste. «Cette année, il y a moins de monde, on tourne autour des 170 inscrits, mais c’est logique. Les gens ont pris de nouvelles habitudes pendant la période Covid. Il faut laisser l’engouement revenir. Les habitués sont là en tout cas.»

Pour cultiver cette convivialité, rien de mieux qu’une bonne fondue, une autre tradition instaurée par les organisateurs. Autant dire qu’il n’y avait pas besoin de chauffer le local, avec la température clémente régnant à l’extérieur, inhabituelle pour un mois de janvier. Quel contraste avec certaines éditions! «Une année, il avait fait –15 degrés, chaque impact de balle arrachait un bout de cible, ça avait fini par les fracasser, c’est tout de même bien plus agréable dans ces conditions», estime le Broyard.

Et aucun danger de souffrir de pénurie d’énergie. «Tout est éclairé aux LED, les cibles aussi», rigole le président qui ne s’est pas fixé de limite temporelle pour son mandat. «On verra comment ça va, mais ce n’est pas simple de trouver des gens qui s’engagent de nos jours, ce sont souvent les mêmes.»

De La Brévine à la Broye

Si la majorité des tireurs vient des environs, d’autres viennent de plus loin, à l’instar de Christophe Batsch, venu avec une petite délégation de la société La Sibérienne, vallée de La Brévine. «J’ai moins bien tiré qu’en 2020 (il avait établi le meilleur score du samedi avec 720 points). Un tir de nuit, c’est avant tout ludique, on n’est pas là pour exploser ses scores, mais profiter de l’ambiance et revoir les copains, c’est une grande famille», savoure le Neuchâtelois, policier de métier, qui tire avec un Fass 57/03 modifié avec rings. «Il faut ajuster les cercles de visée, mais ce n’est pas toujours si simple.»

Pour l’anecdote, le visiteur était tombé par hasard sur deux de ses actuels collègues de société lors de sa première participation. «Depuis, on vient ensemble!» affirme-t-il, surpris de l’intérêt accordé par les autorités. «Voir des communes s’engager pour le tir est positif, c’est loin d’être la norme chez nous», glisse le Chaux-de-Fonnier, lui-même responsable d’un concours, le Tir à l’absinthe. «Participer, c’est une forme de reconnaissance envers ceux qui organisent.»as

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