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Sport

Ici, la santé n’est pas monnayable

Sédentaire repenti, Dominique Waeber propose des marches rapides accompagnées d’exercices musculaires et de cardio dans la région d’Estavayer, gratuitement. Son but? Inciter les gens à bouger davantage et à mieux s’alimenter. Rencontre durant une sortie autour de Châtillon.

La montée du Purgatoire sur les hauts de Châtillon, gravie avec le sourire par la joyeuse troupe.Photo alain schafer

Alain  Schafer

Alain Schafer

3 mars 2022 à 01:00

Seul, on va plus vite, ensemble on va plus loin. Une célèbre citation que Dominique Waeber vit pleinement depuis sa conversion. Longtemps avare en activité physique, «j’étais même grassouillet», avoue-t-il, le Broyard a effectué un virage radical il y a six ans après une prise de conscience. «Je voulais me donner toutes les chances pour vivre le plus longtemps en bonne santé. Un investissement pour le futur», confie ce papa de deux enfants.

Il se mettait à fond au sport avec un goût prononcé pour le fitness et les randonnées en montagne. «Mieux bouger et changer mes habitudes alimentaires m’ont transformé. J’ai perdu 30 kilos en moins d’un an. Ma propre famille ne m’a pas reconnu», sourit-il. Depuis, le sédentaire repenti partage les expériences et connaissances qu’il a compilées sur le sujet. «J’ai beaucoup lu et testé», confirme-t-il. Germait dans son esprit l’idée d’organiser des sorties accompagnées pour les personnes désirant pratiquer ou redécouvrir une activité physique régulière en groupe. Un concept lancé l’automne dernier.

Des sorties pimentées

En ce samedi matin, une dizaine de disciples se sont donné rendez-vous à l’école de Châtillon. Il fait un temps magnifique et ensoleillé qui contraste avec la journée maussade de la veille. «Vous avez de la chance, la dernière fois, nous n’étions que trois.» Peu importe, quand on aime, on ne compte pas. Après un échauffement où chacun se présente brièvement, la joyeuse troupe attaque aussitôt la montée vers les hauts du village au nom évocateur: chemin du Purgatoire. Il faut souffrir pour être «fit». Pas de panique, chacun va à son rythme. «Je m’adapte toujours aux participants», rassure le meneur.

Au sommet, première série d’exercices avec lesquels le sportif aime agrémenter ses sorties. «Ces arrêts ne sont pas destinés à prendre l’apéro, mais à pimenter la marche en mettant un peu d’intensité», rigole le passionné qui propose rarement le même itinéraire. Une bonne routine ne suffit pourtant pas. «On a beau faire tous les exercices imaginables. Sans modifier son mode de vie, c’est en pure perte», avertit-il, au moment où le groupe se dirige vers Châbles avant de redescendre sur Châtillon par la forêt au chant des oiseaux.

Se donner un bon coup de pied

La motivation du tout frais quadragénaire est contagieuse. Les participants sont ravis, à l’image de Sandra. «Hier, j’hésitais encore à venir. Aujourd’hui, aucun regret, ça fait du bien! Marre de cette sédentarité, c’est le moment de se mettre un bon coup de pied et de bouger», martèle l’habitante d’Henniez qui a appris l’existence de ces marches sur Facebook où un groupe a été constitué, fort d’une centaine de membres. «Le fait d’être en groupe est stimulant et je préfère largement bouger au grand air plutôt que de m’enfermer dans une salle de fitness. Je vais revenir et inviter d’autres amis», déclare la Broyarde venue avec sa fille Camille qui n’a eu aucune peine à lâcher son portable. «C’est elle qui a voulu m’accompagner», se réjouit sa maman. L’enthousiasme affiché par l’adolescente durant les exercices est là pour en témoigner. «La prochaine fois, je vais convaincre ma grande sœur Alexandra de venir!»

Le plaisir d’échanger

L’excursion se termine par des étirements et un thé bien mérité sur la terrasse avec quelques friandises maison (apport nutritif garanti!). Tout en poursuivant les échanges. Reste une interrogation. Pourquoi proposer gratuitement une activité aussi vitale à l’heure où tout se paie? «J’avais envie de le faire et cela m’apporte beaucoup personnellement, je profite aussi de conseils», souffle l’employé de commerce pour qui la santé n’est pas monnayable. «Je suis bien sûr prêt à accompagner tous ceux qui aspirent au bien-être et à la santé.» A commencer par sa compagne Christelle qui a adopté le même mode de vie. «Le corps humain est composé à 65% d’eau. Si on ne l’exerce pas, il devient une eau stagnante», conclut-elle convaincue.

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