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Ils croient en leur Etoile

Championne d’automne, Etoile-Broye a entamé idéalement sa mission: décrocher les finales de promotion après avoir crevé au poteau la saison dernière. Sur le banc, un nouveau duo.

En début de saison, le courant est tout de suite passé entre le nouvel entraîneur Micaël Monteiro (à gauche) et son assistant Kerem Gun.Photo alain schafer

Alain  Schafer

Alain Schafer

10 novembre 2022 à 01:00

Voilà des années qu’Etoile-Broye lorgne les finales de promotion, sans succès. L’équipe broyarde est passée tout près de son objectif la saison dernière, perdant un match capital face à son rival régional Haute-Broye. Cet épisode douloureux n’a pourtant pas désintégré l’effectif, qui s’est même renforcé durant l’été. Cette saison sera-t-elle enfin la bonne? Son nouveau duo d’entraîneurs l’espère fortement.

Du Lausanne-Sport à Moudon

«Le manque d’expérience a certainement pesé dans la balance la saison passée, la plupart des joueurs ont entre 18 et 25 ans. Avoir un peu plus de métier et de mental pourrait bien faire la différence», estime Kerem Gun, passé du terrain au rôle d’assistant suite à une blessure pour épauler l’entraîneur principal Micaël Monteiro, de retour dans la Broye après avoir dirigé trois ans les juniors U12 au FC Lausanne-Sport. «Mon petit-cousin m’avait parlé du club. Je lui avais fait part de mon envie de vivre une nouvelle expérience et d’entraîner une équipe chez les actifs. Le président m’avait contacté au préalable pour coacher les juniors A. Je lui ai fait comprendre que je voulais reprendre la première équipe et ça s’est finalement concrétisé», se réjouit le Staviacois, pour qui coacher des adultes ne change rien fondamentalement. «Le changement se situe surtout au niveau de l’écoute et de la communication. Mais en match, c’est aux joueurs de jouer leur partition.»

Ce choix semble donner raison aux dirigeants, puisque le bilan du premier tour parle en faveur du nouveau tandem. Avec 27 points, soit 5 de plus que son dauphin Cheseaux et 7 sur Iliria Payerne, Etoile-Broye est en effet en position de force avant le second tour. Le duo ne va pas changer sa philosophie pour autant: jouer match après match tout en prenant du plaisir. «Le ticket pour les finales de promotion est loin d’être gagné. Cheseaux, Iliria Payerne, Savigny, Epalinges ou Donneloye, les contradicteurs sont nombreux et voudront à tout prix nous faire tomber au deuxième tour.»

La victoire contre Epalinges a prouvé que le groupe n’avait pas que des qualités techniques, mais également du caractère. Menée à la pause pour la première fois de la saison, l’équipe était parvenue à renverser le score (2-4). Et le seul revers, subi contre Cheseaux, a été salutaire. «Cette gifle nous a remobilisés pour la suite.» L’apport des anciens est bénéfique, à l’image de l’inusable Eddison Pineda, auteur de cinq buts sur les trois derniers matches. «Il reste des choses à améliorer, être plus agressifs après la perte du ballon par exemple.»

Un courant très vite passé

Entre Micaël et Kerem, le courant est de tout de suite passé. Les deux acolytes sont sur la même longueur d’onde, humainement et sportivement. «On s’appelle souvent pour discuter de l’équipe. Kerem voit des choses sur le terrain que je ne vois pas forcément. On se fait mutuellement confiance.»

Galvanisée, l’équipe a enfin apprivoisé un système de jeu qui ne lui réussissait habituellement pas jusqu’à présent, le 3-5-2. «Il n’avait jamais fonctionné. Le travail commence à payer», se réjouit Kerem. «Nous avons mis des points de fixation sur le terrain, explique Micaël. Pour le reste, les joueurs restent les maîtres, on leur laisse pas mal de liberté, pour autant qu’ils respectent les consignes de base, être toujours en mouvement et prendre l’information avant de recevoir un ballon.» La préparation physique n’y est pas étrangère. «Les joueurs ont souffert au début à l’entraînement, mais ils se sont vite adaptés à l’intensité. Leur attitude a été exemplaire à la fin du tour, certains ont fait l’effort de jouer alors qu’ils étaient diminués. Ils mériteraient de disputer ces finales!»

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