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La Coupe comme antidépresseur

En rechutant samedi dernier face aux espoirs du FC Sion de manière fort inquiétante, Portalban/Gletterens ne s’est pas mis dans les meilleures dispositions avant de défier Wil ce dimanche en seizième de finale de la compétition.

Le défenseur de Portalban/Gletterens Elnes Alabashoski (à droite) essaie de s’interposer devant un joueur sédunois.Photo alain schafer

Alain  Schafer

Alain Schafer

15 septembre 2022 à 02:00

Avec Wil, Portalban/Gletterens n’a peut-être pas hérité de l’adversaire le plus sexy. Disputer un seizième de finale de Coupe de Suisse est toutefois une opportunité qui ne se présente pas tous les jours dans la carrière d’un joueur, d’autant moins chez les amateurs. Les Pêcheurs aimeraient en profiter et oublier l’espace d’un match de gala le marasme dans lequel l’équipe a plongé encore un peu plus samedi dernier en s’inclinant face aux espoirs du FC Sion, malgré des circonstances de jeu favorables.

Trop d’erreurs et d’absences

En avantage numérique durant toute la deuxième période suite à une faute de dernier recours du gardien sédunois sur Mehmetaj avant la pause et revenus à égalité, les Broyards ont été incapables de passer l’épaule. Pire, ils se faisaient piéger trois fois, de façon quasi similaire: une perte de balle qui permettait à Sion, emmené par son infatigable centre avant Thibault Constantin, de se déployer et de frapper. «Autant d’erreurs individuelles, c’est déprimant», soupire l’entraîneur Edin Becirovic qui voit l’éclaircie entrevue à Terre Sainte (2-2) s’évanouir.

Privé de 7 titulaires, blessés ou suspendus, les Broyards ont encore perdu Ferhatovic, expulsé naïvement en fin de rencontre. «Si on additionne blessures, suspensions et inexpérience des jeunes, ça commence à faire beaucoup. Impossible de former une équipe de base dans ces conditions. Ce manque de stabilité est l’une des raisons de toutes ces erreurs et ces cadeaux, on offre à chaque fois la victoire à l’adversaire», regrette le président José Fonseca.

Des cadeaux à éviter

Des cadeaux qu’il faudra absolument éviter dimanche face à Wil, pensionnaire redoutable de Challenge League, faute de se prendre une valise. «J’espère que ce match fera du bien aux joueurs qui doivent le considérer comme un cadeau, une occasion de prendre de l’expérience et se relancer, indépendamment du résultat, en sachant que notre priorité est de récupérer nos absents le plus rapidement possible et pouvoir enfin disposer d’une équipe au complet», confie José Fonseca, dont la patience a des limites. «Si cette situation devait se prolonger jusqu’à Noël, il pourrait y avoir un grand nettoyage», avertit le dirigeant.

En panne de confiance en championnat, Portalban peut-il se relancer grâce à la Coupe? «Ça va être difficile, mais on va essayer de ne pas faire de la figuration et tirer parti de cette expérience, celle de se mesurer à une équipe de haut niveau en essayant d’oublier notre situation en championnat», glisse Ilirjan Mehmetaj, auteur d’un but splendide à la 73e minute, hélas inutile. L’attaquant semble avoir retrouvé tout son sens du but après des débuts délicats. «Ça se passe bien pour moi au niveau comptable sur les derniers matches, mais dur de s’en réjouir, j’aurais préféré échanger ces buts contre 2 ou 3 victoires.» Marquer contre une équipe de ligue nationale serait une jolie ligne à ajouter à son CV. «Un seizième de finale de Coupe de Suisse, c’est l’occasion d’une vie, à nous d’en profiter.»

Ne pas se cacher

Edin Becirovic rêve aussi d’un déclic. «Les joueurs ont reçu une chance cette saison, celle d’évoluer en 1re ligue, à eux de la saisir. La plupart se cachent encore sur le terrain, ils ne pourront plus le faire dimanche, en prenant conscience que d’autres joueurs se sont battus avant pour que l’équipe soit là. J’aimerais bien que ce match nous relance», déclare l’entraîneur.

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