Logo

Sport

La rareté fait la beauté à Payerne

INCONTOURNABLE Malgré les caprices du temps, le bilan est positif pour le concours disputé dans le cadre enchanteur du manège des Avanturies sur un terrain en herbe toujours aussi apprécié des nombreuses cavalières en lice. Parmi elles, Alizée Laurent qui cultive la diversité avec Figaro.

Malgré la pluie fine tombée tout l’après-midi sur le manège des Avanturies, Alizée Laurent ne perd pas son sourire avec son fidèle Figaro. Photo alain schafer

Alain  Schafer

Alain Schafer

8 juillet 2021 à 02:00

Les amoureux de l’herbe sont aux anges. Le fameux tournoi de Wimbledon bat son plein actuellement. Le week-end dernier, le concours hippique de Payerne les a également comblés. Comme en tennis, les mises au vert sont en effet plutôt rares dans le calendrier du saut d’obstacles. «En Suisse romande, on ne compte pas plus de trois ou quatre étapes sur herbe par saison, une surface qui se perd. Dommage, car ces concours dégagent toujours une ambiance particulière, souvent plus chaleureuse et familiale que sur les épreuves plus importantes. Les gens restent plus facilement», confie Alizée Laurent. Membre de la Société de Payerne, elle n’aurait manqué ce rendez-vous pour rien au monde, comme de nombreux cavaliers présents.

Parfois tributaires du temps

Extrêmement appréciés pour leur atmosphère incomparable, les concours sur herbe peuvent toutefois devenir plus scabreux dans des conditions pluvieuses. «Les épreuves sur sable par exemple se disputent par quasi tous les temps, ça peut parfois se compliquer sur cette surface quand le terrain est mouillé avec des risques accrus de glisser ou de coller, mais il est encore bien préservé ici», souligne Alizée. Comme souvent à Wimbledon, il régnait d’ailleurs un temps typiquement londonien sur le manège des Avanturies pendant la journée de samedi réservée aux épreuves régionales. Plusieurs participants ont finalement renoncé à prendre le départ de l’épreuve R115 par pure précaution.

Pour cette édition 2021, la météo capricieuse a joué avec les nerfs des organisateurs, contraints d’annuler les épreuves de la première journée pour éviter de détériorer le terrain après les fortes précipitations de la veille. «Une édition rendue compliquée déjà par le respect des restrictions sanitaires et la difficulté d’obtenir les autorisations sur Vaud. A cela s’est ajoutée l’inondation du terrain réservé au parcage des vans à cause des barrages construits par les castors. Des facteurs incontrôlables», explique Céline Corsini, présidente du comité d’organisation, dont le bilan est pourtant positif. «Nous avons vécu notamment une belle journée de vendredi avec les épreuves nationales qui ont attiré du monde malgré le match de football de la Suisse en soirée», savoure la Broyarde, parfaitement épaulée par son équipe. «Mon comité est extraordinaire, il n’a jamais baissé les bras, alors qu’une annulation aurait été beaucoup plus simple. On a tout fait pour que le concours ait lieu et le bonheur affiché par les cavaliers prouve que nous avons eu raison de persévérer.»

La pluie tombée tout l’après-midi n’a pas réussi à effacer le sourire d’Alizée Laurent, en action sur la piste avec son fidèle Figaro, un hongre de 11 ans qu’elle connaît désormais par cœur. «On l’a acheté à 6 ans. Mon grand-papa l’avait repéré lors d’un concours à Fenin. Pas besoin de le motiver, il est toujours partant pour aller sauter ou se promener», apprécie-t-elle. D’autres montures lui ont laissé un souvenir ineffaçable. «Comme Carambar, mon premier cheval avec qui j’ai passé la licence ou Esprit, la jument de grand-papa.»

L’esprit retrouvé des concours

Initiée toute petite à l’équitation par son papi, Jean-Daniel Jaton, la cavalière de Thierrens n’a plus jamais lâché la bride. «C’est un grand mordu, autant voire plus que moi, rigole-t-elle. Il est à mes côtés sur tous les concours, toujours disponible pour charger le cheval, même pour m’amener à mes cours à Malapalud ou Vers-chez-Perrin», glisse la Vaudoise, pour qui la combinaison de plusieurs disciplines est bénéfique pour progresser. «Je travaille beaucoup le saut, mais aussi le dressage», confirme cette technicienne en radiologie, que le retour des concours ravit. «L’ambiance de ces concours régionaux m’avait manqué. Il faut remettre en route, mais ça me ferait plaisir de m’attaquer prochainement à des épreuves 120.» Pourquoi pas au concours de Fenin qui aura lieu fin juillet? Sur sable cette fois.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus